10 juin 2009

DIVAGATIONS



Amis du bien, sachez que nous sommes réunis par le verbe, dans cette rue circulaire qui nous ramène à chaque fois à la place de la source dans la forêt de Gdyel et pour une marche dont nous ne connaissons pas l’itinéraire. Cette histoire a quelque chose de la nuit ; elle est obscure et pourtant riche en images ; elle doit déboucher sur une lumière .Lorsque nous arriverons à l’aube, nous serons délivrés par une éclatante lumière ; nous aurons vieilli d’une nuit, longue et pesante, un demi siècle et quelques feuilles d’arbres éparpillées dans la place de la source. Cette histoire ressemble à un désert. Il va falloir marcher pieds nus sur le sable brûlant, marcher et voir, pour croire à l’oasis qui se dessine à l’horizon et qui ne cessa d’avancer vers le ciel. Marcher et ne pas se retourner pour ne pas être emporté par le vertige .Nos pas inventent le chemin au fur et à mesure que nous avançons .Faisons confiance à nos pieds qui nous mèneront aussi loin que nos esprits croiront à notre histoire. Vous savez à présent que ni le doute, ni l’intimidation des vents ne seront du voyage, mais une foi immense.(Arrangement d’un texte de T.Ben Jelloun)

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