13 oct. 2010

Arzew :Plus de 1.500 asthmatiques enregistrés


Médicalement, l’asthme est une affection caractérisée par des accès de dyspnée expiratoire et de suffocation. En d’autres termes, cela veut dire que le patient, atteint de cette maladie, trouve des difficultés à respirer, surtout par les temps lourds, où on enregistre un taux d’humidité très élevé.D’ailleurs, cette pathologie prend des proportions alarmantes, notamment au niveau des sites situés sur la façade maritime, du fait de la densité grimpante de l’humidité.

A titre d’exemple, la wilaya d’Oran, selon des estimations fiables, compte plus de 100.000 citoyens souffrant de maladies pulmonaires.

Au niveau de la daïra d’Arzew, qui détient la palme d’or, par sa situation géographique (ville côtière), son climat très humide et sa position d’être mitoyenne à un grand pôle industriel et pétrochimique, engendrant une pollution dépassant les normes universelles permises, se classe en tête des villes génératrices de ce «fléau» meurtrier.

Les statistiques sont formelles, selon des spécialistes au niveau de l’établissement de proximité de la santé publique d’Arzew, «le nombre de cas d’asthme bronchique déclaré varie entre 1.000 et 1.500 et les urgences, qui activent H24, reçoivent une moyenne quotidienne de 25 à 30 malades en crise».

Il faut mettre en exergue que la majorité des malades ne sont pas suivis convenablement et régulièrement par un pneumo-phtisiologue et cela, pour diverses raisons, en premier lieu, par manque de moyens financiers car une consultation et un suivi par un spécialiste coûtent cher.

Il reste les consultations externes au niveau de l’hôpital d’El-Mohgoun. Là, c’est une autre paire de manches puisqu’on compte peu de spécialistes pour ce nombre important de malades.

Ce qui influe négativement sur les rendez-vous, qui sont très espacés. Seuls, les patients un peu aisés peuvent se faire suivre par les deux spécialistes opérant au niveau de la ville. Même la disponibilité du médicament fait, parfois, défaut, vu le nombre important de patients en crise.

Le malade doit se mettre en tête, selon les recommandations des spécialistes, que le traitement subi en urgence n’est pas un traitement de fond. Il doit se faire suivre régulièrement par un spécialiste car plus les crises sont éloignées plus il se porte bien.

Il doit se mettre en tête qu’un asthmatique équilibré, soulignent nos spécialistes, fait une crise tous les deux mois, tandis qu’un autre, mal pris en charge, peut en faire plusieurs par jour jusqu’à l’état de «mal asthmatique», longue crise nécessitant une hospitalisation d’urgence.

La ville d’Arzew, «foyer» de cette pathologie, qui n’épargne ni grand ni petit, doit, impérativement, programmer de cycliques journées d’études et d’information, chapeautées par tous les secteurs concernés, afin de vulgariser ce type de maladie et pour une réelle sensibilisation et prise de conscience des familles concernées par cette pathologie.

Les entreprises polluantes, qui favorisent l’émergence de ce fléau, notamment celles de la zone industrielle, doivent être mises à l’index pour s’investir intégralement dans cette tâche, en procédant, au départ, à installer des capteurs d’air dont la zone est dépourvue.

D. Cherif (L'Echo d'Oran)

28 sept. 2010

Un "petit homme vert" à Constantine


[Aps 28/9/10] CONSTANTINE - A la nouvelle ville Ali Mendjeli de Constantine, vit un "petit homme vert". Il est visible par tout un chacun, tous les jours que Dieu fait, au bas des tours Cosider, en plein centre de l'agglomération ou dans les espaces qui les entourent. Non, il ne s'agit ni d'un martien, ni de quelque extra-terrestre venu d'une lointaine galaxie mais d'un simple citoyen algérien, "terrien bon teint", dont le comportement éminemment écologique est de nature à laisser pantois. Du sang vert doit lui couleur dans les veines !

A l'heure où les comportements de ses semblables sont malheureusement de moins en moins empreints de vertus citoyennes, au moment où le civisme est en passe de devenir une denrée rare, Nacer B. passe le plus clair de ses journées à arpenter son territoire, armé d'un énorme sac en plastique dans lequel il s'évertue à entasser tout ce qu'il ramasse : vieux journaux, cartons d'emballage, paquets de cigarettes froissés, gobelets, sachets, épluchures de fruits, jusqu'aux plus insignifiants mégots.
Le plus extraordinaire dans tout cela est que notre homme n'est ni employé communal, ni mandaté par l'organisme qui gère les immeubles, ni encore moins rémunéré par qui que ce soit. C'est ''comme ça, c'est une seconde nature chez moi, je suis incapable d'enjamber un détritus sans le ramasser, le mettre dans mon sac et le faire atterrir là où il aurait dû être, dans le bac à ordures'', clame fièrement cet homme trapu de 52 ans, sans prêter attention au regard quelquefois abasourdi des riverains qui, parfois, le complimentent pour son acte de civisme, mais sans pour autant bouger le petit doigt pour participer à son action ''verte''.

Conserver la propreté de la cité, un leitmotiv

Inébranlable, trainant un grand sac deux fois par jour, Nacer sillonne les allées des tours, parcourt les carrés verts, nettoie les entrées des blocs, les trottoirs. Il donne la chasse à tous types de détritus, dans un seul souci : ''conserver la propreté de la cité". Rien n'échappe à l'œil de lynx du quinquagénaire. Ses doigts, à force de répéter le même geste depuis que, tout jeune, il a pris le flambeau des mains de son père, au quartier de Sidi M'cid, ont acquis les ''automatismes'' du ramassage. Pour qui n'a pas eu l'occasion de discuter avec ''M. Propre'', car c'est bien ainsi qu'on le conçoit dans toute la nouvelle ville Ali Mendjeli, le phénomène semble friser l'extravagance, susciter des questionnements même. Agit-il par désœuvrement ou est-ce pure folie? Il est clair que ceux qui optent pour la seconde option ont tout faux : Nacer est sain.

Simple ouvrier dans une entreprise publique à El Khroub, où il se rend chaque jour depuis 28 ans, l'homme s'acquitte dès potron-minet de ce qu'il considère humblement comme un "devoir" de citoyen. Il ne peut s'empêcher, toutefois, d'avoir un pincement au cœur lorsqu'il rentre dans sa cité, l'après-midi. Il a tout le loisir de constater ''les dégâts''. En homme de foi, Nacer fait contre mauvaise fortune bon cœur et à rebelote.

Passion ou obsession, la foi vient en filagranne. Par ce don de soi, le sacrifice de ses quelques heures de repos, ce père de cinq enfants fait preuve d'un dévouement sans pareil à sa mission, poussant le bouchon jusqu'à faire profiter les mosquées de ses services à chaque descente à Constantine-centre.

''Cachez ce sac que je ne saurais voir''

Sa mission, il l'a exercée dans tous les quartiers où il a eu à résider dans la ville des ponts suspendus. A Sidi M'cid où il a passé son enfance dans un milieu très modeste, à Fadila-Saâdane, au Mansourah, Nacer semble aussi avoir un instinct de ''mère poule''. Il fait le bonheur des enfants de la cité Cosider. Meneur de troupes et organisateur de jeux, il est aussi la coqueluche des mosquées Salah-Eddine El Ayoubi de Sidi Mabrouk, "Istiqlal" du Coudiat ou encore "El Baidaoui" de Bab El Kantara.

Mû par la forte conviction que la propreté relève des préceptes de l'Islam, Nacer agit en toute âme et conscience et ne tient grief à personne, même lorsqu'il aperçoit un sac d'ordures éventré, en plein milieu du trottoir. ''Allah Yahdina'', se contente-t-il de glisser, presqu'imperceptiblement, avant de faire disparaître ''l'intrus'' en l'enfonçant prestement dans son énorme bissac.

Membre du comité de quartier de la cité, il est aussi connu pour sa participation active à l'organisation des excursions d'enfants dans le cadre du "Plan Bleu". Les gens n'hésitent pas à solliciter son avis de connaisseur du "coin" quand ils veulent louer un appartement ou obtenir toutes sortes de renseignements relatifs au quartier et à sa tranquillité. Même si Nacer passe pour un citoyen gentil et serviable, il lui arrive aussi de froncer les sourcils : ''gare à celui qui se fera prendre en flagrant délit de dépôt anarchique d'ordures ou en train de jeter ne serait-ce qu'un simple papier", racontent ses voisins de palier, Noureddine et Abdelaziz.

"Là, il s'énerve mais cela ne va pas plus loin que les vociférations. Nacer est incapable de lever la main sur une mouche", confesse néanmoins un de ses voisins. Ce dernier, plein d'humour, lève amicalement le bras de Nacer, comme le ferait un arbitre de boxe pour désigner le vainqueur, et improvise une devise qui colle comme un gant au ''petit homme vert'' : "quand Nacer passe, la saleté n'a plus de place".

20 mars 2010

L’environnement, le dernier des soucis (21 Mars 2010, L'Echo d'Oran )


La célébration de la Journée mondiale de l’environnement, chez nous, prête à rire car, sur le terrain, cet environnement qui est le nôtre et est censé être protégé souffre énormément.Il a besoin d’actes concrets pour sa protection et non pas de fanfares ou de paroles en l’air, ça ne demande que l’application de la loi contre les pollueurs sans distinction de nom ni de rang.Ce qui se passe dans une partie de la zone d’activité de Hassi Ameur est un véritable scandale: les eaux usées contenant dans certains endroits des huiles se déversent à ciel ouvert dans le canal qui, semble-t-il, débouche dans le lac Talamine; dans d’autres endroits, ces eaux usées se déversent en pleine nature et sur des voies de passage.A commencer par la route nationale qui mène de Hassi Bounif vers Hassi Ameur, près de certaines usines et au bord de cette route où les eaux usées débordent et inondent une importante superficie, y compris une partie de la chaussée, et ce depuis plus d’un mois.A l’intérieur de la zone d’activité, le constat est amer pour ne pas dire que c’est la catastrophe.Le canal à ciel ouvert, large d’au moins quatre mètres et long de quelques centaines de mètres, situé entre plusieurs usines, offre un spectacle désolant. Il est complètement envasé, les eaux usées stagnent et les odeurs qui s’y dégagent sont répugnantes, des ouvertures pour l’évacuation de ces eaux sont creusées dans les murs d’enceinte de certaines usines afin de permettre leur écoulement vers le canal à travers de simples rigoles.Dans d’autres endroits, les eaux usées inondent carrément des espaces libres et des voies de passage, comme c’est le cas sur le large passage de l’îlot n°642 qui est impraticable pour les piétons, ou encore comme la route de l’îlot n°643 où les eaux usées jaillissent d’un large trou situé au milieu de la chaussée, pour aller ensuite inonder une importante superficie de l’accotement.Le comble, c’est que toutes ces eaux ainsi que celles des localités de Sidi El Bachir, haï Chahid Mahmoud et de Hassi Bounif se jettent dans le canal des eaux pluviales de la voie ferrée que les services des chemins de fer ont réalisé, car dans ceux-ci, une brèche a été ouverte provisoirement en attendant la réalisation d’une station d’épuration. Un provisoire qui dure depuis plus de dix ans maintenant. Et comme celui-ci n’a pas de limite, il peut durer éternellement. En face de la station de relevage de Hassi Ameur, juste après la voie ferrée, c’est un autre canal dont une insignifiante partie est couverte et qui est complètement saturé par la vase et les eaux usées. A sa proximité, ces dernières stagnent dans un vaste terrain. Elles contiennent une consistance huileuse qui colle aux chaussures comme une gomme.A notre arrivée dans ce lieu précis, nos gestes étaient surveillés par deux agents de sécurité d’une usine; l’un s’est installé sur le toit d’un local de celle-ci et le second est sorti pour nous surveiller de près, ce qui nous laisse penser que cette pollution est sous protection des habitants de la localité de Hassi Ameur qui n’ont pas caché leur mécontentement face à cette situation catastrophique en se confiant à nous.«Il faut voir ce que nous endurons en été, nous ont-ils dit; pendant cette période, les moustiques et les mauvaises odeurs nous empoissonnent la vie.Certains riverains souffrent de maladies respiratoires et d’autres de maladies de la peau, mais que pouvons-nous faire, nous n’avons aucun pouvoir. Même ceux qui détiennent ce pouvoir semblent incapables de faire appliquer la loi; tout le monde est au courant de cette situation dégradante car elle n’est ni souterraine ni invisible.»Deux jeunes riverains que nous avons rencontrés près de la voie ferrée et auxquels nous avons demandé leur avis sur la Journée mondiale de l’environnement ont éclaté de rire avant de répondre: «Que pensez-vous de cette catastrophe en nous indiquant du doigts le canal et les espaces libres où se déversent à ciel ouvert les eaux usées ?C’est aux responsables concernés de venir voir de près ce qui se passe ici, et c’est à eux de nous dire, et à partir de ce lieu, ce qu’ils ont fait et ce qu’ils en pensent de notre environnement ?»Tous les habitants que nous avons rencontré sur place se demandent où sont les autorités compétentes, que fait la direction de l’Environnement ainsi que la direction de la Gestion de cette zone et qu’attendent les élus pour prendre les mesures qui s’imposent pour mettre un terme à cette catastrophe écologique et préserver la santé des citoyens ? Dans quelques jours aura lieu la célébration de la Journée mondiale de l’environnement; on va sûrement nous raconter que la situation s’est nettement améliorée… jusqu’à provoquer le débordement des eaux usées dans des champs agricoles, dans certaines rues et dans certains quartiers.

2 févr. 2010

Les oiseaux migrateurs «boudent» les zones humides de la wilaya d'Oran


En dépit de leur rôle important dans les processus vitaux, entretenant des cycles hydrologiques et accueillant poissons et oiseaux migrateurs, les zones humides sont de plus en plus menacées et sont détruites à un rythme sans précédent. Les zones humides d'Oran, siège d'une biodiversité sans pareille, groupée sur de petites étendues, n'échappent pas à une dynamique de destruction inégalée qui remet en cause l'existence d'un nombre élevé d'espèces floristiques et faunistiques. L'impact le plus important est celui de la disparition de certaines plantes rares ou rarissimes, ainsi que quelques espèces d'oiseaux. Le recensement international (du 17 au 21 janvier) d'oiseaux d'eau durant la période hivernale fait état de 48.696 oiseaux contre 97.918 l'année dernière au niveau des zones humides de la wilaya, soit une diminution de 50% par rapport à l'année écoulée.

Les oiseaux d'eau migrateurs, qui ont élu refuge dans les zones humides de la wilaya cette année, représentent 35 espèces dont 27.173 oiseaux d'eau comme les anatidés, et 2.500 oiseaux du genre «foulque mac roule» et 19.023 autres espèces, selon la même source. Selon des sources de la conservation des forêts, les raisons de la diminution du nombre de ces oiseaux migrateurs du nord au sud, à la recherche de la chaleur, sont dues aux conditions défavorables dans ces zones humides à certaines étapes de la migration qui commence en novembre. La sécheresse et le manque de nourriture incitent ces volatiles à prolonger leur parcours vers d'autres régions. En référence aux statistiques de cette année, la zone humide Oum Ghellaz, dans la commune de Oued-Tlélat, est considérée comme l'une des zones où le plus grand nombre d'oiseaux a migré, soit 19.786, suivie de celle du lac Tilamine avec 17.782. Le reste des espèces ornithologiques se répartit sur les zones de la grande Sebkha, la marée de Mactaâ, Dhayet Bagra, Dhayet Morsli, les salines d'Arzew et Sidi Chahmi.

La zone humide d'Oum Ghellaz occupe la première position pour ce qui est du nombre d'espèces d'oiseaux qui s'y sont installés, estimé à 21 espèces, suivie du lac Tilamine avec 17 espèces et Dhayet Bagra avec 16 espèces. Actuellement, on constate une réelle volonté de renverser cette tendance et l'Algérie, en tant que partie contractante à la Convention de Ramsar sur les zones humides, se préoccupe de la sauvegarde et de la gestion rationnelle de ces milieux et cherche à en connaître les aspects socio-économiques. Dans ce contexte, un réseau national d'observateurs ornithologues, chargé du recensement et du suivi de l'avifaune dans les zones humides en Algérie, devrait être créé. Ce réseau, dont l'arrêté ministériel de création a été transmis l'année dernière au Gouvernement pour adoption, a pour but de «renforcer la protection au niveau national et international de l'avifaune, à travers la mise en place d'un dispositif d'observation et de suivi».

L'Algérie, de par l'importance nationale et internationale de ses zones humides et le nombre sans cesse grandissant d'oiseaux qui les peuplent, oeuvre à mettre en place une organisation technique et administrative qui prenne en charge le suivi de l'avifaune tant hivernante que nicheuse.

Cette faune est considérée par les scientifiques comme étant un excellent indicateur de l'état de santé des milieux naturels. Le recensement des oiseaux d'eau en Algérie est effectué actuellement par des équipes de la DGF, en partenariat avec Wetlands International, organisme chargé de la compilation et de la transmission de l'information au niveau mondial. Cette opération, qui se fait chaque année dès la première semaine de janvier, fait partie des recensements internationaux établis au même moment en Europe, en Asie et en Afrique.

Quelque 1.451 zones humides sont recensées en Algérie, dont 762 naturelles et 689 artificielles. En outre, 47 sites algériens ont été classés sur la liste Ramsar des zones humides d'importance internationale en 2010, contre 42 en 2009, alors que 13 autres sont en cours de classement. Les 47 sites classés couvrent une superficie de 3,02 millions d'hectares, pouvant s'étendre à 3,5 millions ha en y incluant les 13 autres zones en cours de classement.( J.Boukrâa Le Quotidien d' Oran )

21 déc. 2009

Une usine de bitume au milieu du tissu urbain


Catastrophe écologique annoncée à Sidi Maârouf
Des représentants des cités 344 et 89 logements relevant de la localité de Sidi Maârouf dans la commune de Sidi Chahmi, nous ont fait part de leur surprise et leur inquiétude suite à l’implantation d’une usine au milieu des deux cités.
Selon leurs déclarations, les travaux de réalisation de cette entreprise ont été lancés il y a deux semaines. Curieux, les résidents des deux cités se sont dirigés vers le lieu d’implantation où ils ont tenté de se renseigner sur la nature du projet, puisque aucun panneau d’identification n’a été installé sur le site.
En vain. Ceci les a alors poussés à demander une audience auprès du président de la commune de Sidi Chahmi qui a, selon eux, refusé catégoriquement de les recevoir.
«Après que nous eûmes vraiment insisté pour voir un des responsables de la commune, le secrétaire général a finalement accepté de nous recevoir, nous confirmant qu’il s’agit d’une usine d’enrobé à chaud et de bitumage qui va s’installer sur les lieux», nous a confié un des représentants des habitants du quartier, avant qu’un autre n’ajoute dans le même cadre: «Une usine de goudron au milieu du tissu urbain, à 10 mètres de la mosquée Es-Salam et à quelques mètres d’une école primaire, c’est vraiment bizarre et illogique !»
Nos interlocuteurs nous ont en outre confirmé qu’ils ont adressé des lettres de protestation et des demandes d’intervention à la direction des Affaires religieuses et celle de l’Environnement, mais qu’aucune réponse n’a été reçue jusqu’à présent.
Signalons que les habitants des deux cités sont inquiets, car, une fois opérationnelle, la station d’enrobé contribuera à une pollution inquiétante de l’atmosphère, ce qui causera par la suite, selon eux, la prolifération de maladies dangereuses.
Aussi, pour ne pas arriver à une telle catastrophe écologique et sanitaire, souhaitent-ils que le projet soit immédiatement transféré vers un site mieux adapté. ( S. Berkeche , L'Echo d'Oran)

11 nov. 2009

Après la libération des détenus d’El Ançor


Le mouvement de solidarité s’élargit

Les alentours de la maison d’arrêt d’Oran ont été, lundi, jusqu'aux environs de 21h30, le théâtre de grands moments d’émotion et de joie, suite à la libération d’une vingtaine de mis en cause dans les émeutes qui ont secoué, le 27 octobre dernier, la paisible localité d’El Ançor. Près d’une centaine de personnes entre membres de la famille de détenus, amis, voisins, habitants d’El Ançor, et un nombre important de représentants de la société civile se sont massés dès l’après-midi, devant les portes de la prison. Pas moins d’une trentaine de voitures attendaient la sortie des détenus. Un accueil chaleureux et triomphal leur a été réservé. Des you-yous très nourris ont retenti au moment où, le premier détenu a franchi la porte de sortie de l’édifice. L’ambiance était très émouvante et des larmes ont coulé sur les visages des hommes et des femmes. Très émus, des détenus nous ont confiés leur sentiment de soulagement après avoir retrouvé leur liberté et de revoir enfin les leurs. Le premier que nous avons rencontré a été le jeune Karaou Mustapha, secrétaire général de la commission communale sportive, qui nous dira: «Nous avons été arrêtés pour une cause juste. Les carrières ce n’est pas nous, ce sont eux qui n’ont pas appliqué les dispositions légales. Moi j’ai été arrêté au moment où, j’appelais au calme et je tentais de protéger les biens publics. J’ai demandé aux manifestants de lever l’emblème national et la photo du président de la République. Je regrette que nous n’ayons pas eu le soutien des responsables. Je salue la population d’El Ançor qui nous a soutenus». Quant à Derfaoui Brahim, un jeune de 22 ans relaxé, il nous a déclaré ne pas être concerné par les manifestations puisqu’il habite au douar Boudjemâa. Sur sa présence à El Ançor, Brahim dira «Je suis partis à El Ançor pour ramener ma tante à Hassi Bounif», et rajoute: «J’ai été arrêté dés que je suis rentré au village alors que la situation était calme, il n’y avait que les gendarmes». Bekrater Ahmed, un père de 03 enfants, entouré par ses proches, nous annonça avoir était arrêté dans son domicile vers 23 heures. Et ajoute: «Je n’ai pas compris pourquoi les autorités n’ont pas voulu qu’on manifeste, alors que nous souffrons de l’exploitation de ces carrières. J’ai été surpris par les gendarmes dans mon domicile au milieu de mes enfants», conclu-t-il. Un autre jeune, Belili Saddam El Hocine, âgé de 18 ans, n’est pas passé par trente six chemins pour exprimer son sentiment de révolte en disant: «On m’a arrêté au moment où j’allais chercher mon petit frère à l’école, et voilà que je me retrouve incarcéré pour 15 jours». Le grand moment a été la sortie du président de l’association pour la Protection de l’Environnement et du Patrimoine Historique «ONZA», M. Mrah Naceri, surnommé par la population d’El Ançor de «Cheikh». Ce dernier déclare: «J’ai défendu une cause juste, j’ai la tête haute et je ne regrette rien». Cet évènement de soutien a été aussi marqué par la présence de responsables et militants de la société civile, entre autre, ceux la Ligue des Droits de l’Homme du bureau d’Oran et le mouvement citoyen de Béthioua, ainsi que le Comité d’Initiatives et de Vigilance Citoyenne. Dans la même soirée et à l’entrée d’El Ançor des dizaines de citoyens ont accueilli les détenus libérés avec des fleurs, des you-yous, sous le rythme des klaxons des voitures, nous a-t-on appris.

A. Kader



8 nov. 2009

SOS planète en danger


La crise économique historique qui est en train d’affecter le monde entier a, certes, obligé les pays développés à se concerter et se mobiliser de plus en plus sur les voies et moyens d’en sortir et de redémarrer la croissance, alors que la crise climatique, dont les conséquences sont déjà prégnantes et risquent d’être à l’avenir beaucoup plus dramatiques, ne semble pas aboutir au consensus prévu par le Protocole de Kyoto qui prendra fin en 2012.Beaucoup de pays hésitent encore entre l’option d’un développement et d’une croissance quitte à sacrifier pour le moment l’écologie, ou un développement durable plus respectueux de l’environnement. Et pourtant, l’avis de tous les experts climatiques est unanime pour ce qui est des conséquences actuelles du réchauffement climatique et surtout des dangers qui guettent notre planète. Cette dernière est plus que jamais à l’aube d’une ère nouvelle qui sera caractérisée :
- soit par un risque de disparition de la civilisation actuelle ?
- soit par une phase de transition majeure vers un mode de vie, d’organisation et de consommation que personne ne peut prévoir ou décrire pour le moment. Mais l’espoir est encore de mise avec la récente prise de conscience par les chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union européenne qui ont admis qu’il faudrait à l’avenir pas moins de 100 milliards d’euros par an entre 2013 et 2020 pour aider les pays sous-développés à faire face aux conséquences du réchauffement climatique. Parmi les modalités de financement évoquées, il est envisagé une sorte de prélèvement sur les transactions financières dont le montant pourrait atteindre 30 milliards d’euros par an, destinés à financer notamment le recours aux énergies renouvelables. Mais il reste encore à définir les mécanismes de ces prélèvements et surtout leur affectation.
Il y a aussi la prochaine Conférence de l’ONU sur le réchauffement climatique à Copenhague du 7 au 18 décembre 2009, au cours de laquelle les pays membres seront appelés à dégager un accord sur des actions à l’échelle planétaire.
Un avenir incertain
Ce ne sont pas les indices ou les motifs qui manquent pour prédire un avenir aussi incertain car quelques données très simples et ô combien réelles nous laissent penser à cette issue :
- Toutes les prévisions démographiques laissent à penser que la population mondiale passera de 6 milliards actuellement à 9 milliards en 2050.
- La croissance démographique, à laquelle s’ajoute un exode rural intense du fait du manque d’eau, de la dégradation des sols cultivables et des conditions de vie de façon générale ont fait que 50 % des populations sont urbaines actuellement, et ce pourcentage dépassera les 65 % en 2050.
- La croissance et le développement économiques ont entraîné une consommation énergétique de plus en plus importante à tel point que depuis 1950, elle a été multipliée par 4. Selon les prévisions de l’AIE, la consommation mondiale passera de 11,7 millions de TEP par jour en 2008 à 17 millions de TEP par jour en 2030, soit une augmentation de la demande mondiale en énergie primaire de 1,6 % par an d’ici 2030, ce qui représentera 45 % de hausse en une vingtaine d’années seulement.
- Il en est de même pour les céréales, l’eau, le nombre d’arbres abattus et les surfaces de forêt disparues, les quantités extraordinaires de déchets de toutes sortes non traités et hélas transférés des pays occidentaux développés vers les pays sous-développés (notamment en Afrique où par exemple 2 000 tonnes sont expédiées par jour au Nigeria).
Bien que la plupart des experts aient confirmé sans équivoque la réalité du changement climatique, il subsiste encore un certain débat qui les divise, notamment sur les causes et les conséquences :
- Est-ce vrai, d’abord ?
- Et depuis quand ?
- Est-ce à cause des activités humaines ou cela est-il dû à la croissance économique et démographique ? - Est-ce le fait d’une évolution normale de notre planète ?
L'inexorable destruction des espèces et des écosystèmes
Les réponses à toutes ces questions sont variables, et pourtant, il y a un lien incontestable entre elles et par conséquent entre les réponses.
- Nous sommes entièrement dépendants de l’environnement qui nous entoure, mais nous avons tendance, hélas ! à l’oublier. Et de ce fait, nous le modifions sans cesse sans nous en rendre compte.
- La planète est un vaste système comportant un certain équilibre entre tous ses occupants humains, animaux et végétaux.
- L’interaction des espèces est par ailleurs essentielle à la stabilité des écosystèmes, qu’il s’agisse d’une forêt, d’un océan ou d’une zone géoclimatique déterminée, et par conséquent à la stabilité de la planète toute entière.
- Or c’est cet équilibre qui est en train de se dégrader à une vitesse exponentielle en aboutissant à la destruction des habitats et, par voie de conséquence, à la disparition des espèces sans que la nature n’arrive à y remédier, hélas ! parce qu’un écosystème est avant tout basé sur l’existence de tous les maillons qui le composent.
On peut citer ces exemples :
- 15 % des espèces de flore et 12 % des espèces animales sont actuellement menacées de disparition.
- 20 % des mammifères, 40 % des poissons et 71 % des amphibiens disparaîtront dans très peu de temps.
- La disparition de 50 % des insectes pourrait entraîner une catastrophe écologique mondiale du fait de ses conséquences sur la pollinisation, et la reproduction/production végétale.
- Les plus grands spécialistes s’accordent à dire que l’homme à travers de ce qui est appelé «l’entreprise humaine» est, hélas devenue l’espèce qui est capable de faire disparaître d’autres espèces qui lui sont pourtant vitales, à cause de la destruction des habitats propres à chacune d’elles.
- L’homme ne se rend pas compte ainsi de ses actions sur la nature et augmente son influence du simple fait qu’il recherche sans cesse à assouvir ses besoins alimentaires grandissants (agriculture industrielle, monoculture, engrais, déforestation, OGN, etc.).
Les pays développés ont une dette climatique envers les pays sous-développés
Depuis toujours et même durant la première moitié du XXe siècle avec la révolution industrielle, l’homme n’avait qu’une influence locale sur son environnement immédiat. Mais à compter de la Deuxième Guerre mondiale, son influence a commencé à s’élargir de façon exponentielle, à tel point qu’on peut le comparer à un véritable paramètre géo climatique ou même géologique affectant la terre et la nature autant que n’importe quel autre phénomène. La croissance, le niveau de développement économique et les progrès industriels destinés à produire et consommer de plus en plus ont ainsi entraîné l’augmentation de tout ce qui est nuisible à l’environnement de notre planète et divisé le monde en trois compartiments :
- D’un coté, un monde occidental riche et développé, énergivore, consommateur et gaspilleur de ressources naturelles, producteur de déchets non traités et de quantités extraordinaires de gaz à effet de serre.
- De l’autre, un monde sous-développé, gros pourvoyeur de ressources naturelles, mais très pauvre, vivant avec moins de 1,5 $ par jour et par personne, très affecté par les conséquences naturelles (climatiques, environnementales, etc.) et, en sus, souvent transformé en poubelle pour les déchets produits par le monde occidental. En Afrique par exemple, la région du Sahel est durement affectée depuis plus de 25 ans par un déficit pluviométrique catastrophique (conséquence quasi certaine du réchauffement climatique) qui est en train de détruire son écosystème aussi bien naturel que socioéconomique. Pour les mêmes raisons, un peu partout dans les pays du Sud, on assiste à une accélération des phénomènes de sécheresse, une fragilisation des ressources en eau, une baisse des rendements agricoles, une prévalence accrue des maladies des cultures, une augmentation du coût de l’énergie et des denrées alimentaires et une accentuation de l’insécurité et de la pauvreté. Il est par conséquent indéniable que les pays développés ont une «dette climatique» envers les pays sous-développés parce que «les pays industrialisés ont une culpabilité historique dans les émissions de gaz à effet de serre qui causent aujourd’hui le dérèglement climatique».
- Et enfin, entre les deux, un certain nombre de pays en voie de développement qui atteindront en 2050 le même niveau de croissance et de développement que les pays actuellement développés, avec certainement les mêmes conséquences sur la planète et son environnement, non pas du fait de leur croissance démographique seulement mais aussi de leurs nouveaux besoins de consommation au même titre que les pays développés. Prenons l’exemple de la Chine. Avec ses 8 % de croissance annuelle et les gigantesques changements qui la caractérisent (autoroutes, habitat, parc automobile, consommation énergétique, besoins alimentaires, etc.), la Chine atteindra dès 2030 le même niveau de développement que les Etats-Unis, soit :
- Les 2/3 de la consommation mondiale de céréales.
- Un parc automobile de 1,8 milliard de véhicules alors que le parc mondial est actuellement de 800 millions.
- Une consommation de papier qui sera le double de la consommation mondiale actuelle. L’Inde suivra très probablement de très près le même chemin de croissance.
Les conséquences du réchauffement climatique sur la planète sont déjà catastrophiques de nos jours
Un scénario de l’AIE prévoit que d’ici 2030, les émissions de CO2 pourraient s’accroître de 45 % dont les trois quarts supplémentaires proviendraient de la Chine, de l’Inde et du Moyen-Orient. Il n’est pas difficile d’imaginer alors les conséquences de pareilles situations. La meilleure illustration de la relation entre le changement climatique et la vitesse de variabilité de la nature et de la planète en général est la suivante :
- Depuis 1980, on a enregistré les vagues de chaleur les plus importantes dans le monde.
- Dans le bassin méditerranéen par exemple, la hausse des températures a été la plus élevée jamais vécue en 1994 et 1997, avec des pics de 40 à 47 degrés Celsius pendant plus de 30 jours dans certains pays.
- Dans les Alpes, on a constaté, preuves à l’appui, une fonte vertigineuse des glaciers depuis 30 ans, et dans 50 ans, les plus petits n’existeront plus. Certains paysages autrefois couverts de glaces et de neige toute l’année ont complètement disparu entre 1910 et 2000.
- 90 % des glaciers sont en recul et les 2/3 disparaîtront en 2050, alors qu’il a fallu des millénaires pour leur naissance.
- Le recul et la disparition des glaciers entraîneront inévitablement un déficit alimentaire catastrophique, une remontée du niveau des mers, l’inondation d’immenses territoires suivie d’importants exodes humains (réfugiés écologiques).
- Les régions polaires qui sont considérées depuis longtemps comme l'un des baromètres les plus fiables des changements climatiques et influencent les conditions générales des océans et de l'atmosphère ont atteint de nos jours un seuil critique de fonte et d’amincissement qu’on ne croyait pas possible avant 2050. Certains rapports d’experts citent même des indices de changements des courants marins qui auraient un impact gravissime sur le système climatique mondial. Ce phénomène a entraîné non seulement l’ouverture de nouvelles routes navigables mais a surtout attisé l’intérêt des états riverains sur les éventuelles ressources naturelles de ces régions (pétrole et gaz) dont l’exploitation n’est pas sans risque pour l’environnement.
- La déforestation tropicale est responsable de 20 % des émissions de gaz à effet de serre et l’Amazonie qui est l’écosystème le plus important dans le monde tend à devenir un immense gruyère à cause de la déforestation. Il n’en restera que 20 % dans moins d’un siècle.
- Les 2/3 des fleuves du globe n’atteignent plus actuellement leur embouchure et l’assèchement catastrophique de réserves d’eau comme pour le lac Tchad, la mer d’Aral et la mer Morte est un exemple remarquable.
- Plus d’un milliard d’êtres humains souffrent actuellement de pénurie d’eau potable et leur nombre augmentera de plusieurs dizaines de millions par an dans l’avenir.
- La désertification est un véritable fléau dont la principale cause est le réchauffement climatique et, bien sûr, la pression humaine sur les ressources naturelles (déforestation et mode d’exploitation intensive des sols). Ses conséquences sont catastrophiques au point de vue accroissement de la pauvreté du fait que sur les deux milliards de personnes vivant déjà dans des zones arides ou semi-arides, 250 millions vivent bien en dessous du seuil de pauvreté et sont candidats à l’émigration écologique. Avec un niveau de CO2 qui s’est extrêmement élevé, sans qu’on se rende compte, jusqu’à ces dernières années et des modèles climatiques qui prévoient une augmentation moyenne de la température de 6 à 7 degrés en un siècle, il est clair que nous sommes en train de pousser notre planète vers une situation incontrôlable pour laquelle l’humanité n’est absolument pas préparée :
- La fréquence des catastrophes naturelles a quadruplé en 50 ans avec des effets jamais connus ou même imaginés (incendies, inondations, sécheresse, ouragans, famines, etc.).
- Ces catastrophes entraîneront, selon la plupart des experts, le déplacement dès 2010 de plus de 50 millions de réfugiés écologiques (essentiellement d’Afrique et d’Asie) obligés de chercher où survivre.
- Ce déplacement croîtra de plus en plus et entraînera alors inévitablement des confrontations entre groupes et régions de notre planète.
Algérie face au défi climatique

Il est aussi intéressant de voir ce qui se passe ou ce qui adviendra en Algérie face à tous ces risques et incertitudes climatiques. Le territoire algérien, au même titre d’ailleurs que tous les pays africains, connaît une période de sécheresse qui dure depuis 1975, puisque globalement et en moyenne sur cette période, la pluviométrie a baissé de 35 %, tandis que le nombre de catastrophes liées aux inondations du fait de précipitations très intenses s’est accru de façon alarmante. 75% des parcours steppiques sont au seuil de la désertification et l’évolution du phénomène s’est accélérée de 40 000 ha par an au cours des 20 dernières années. En 2007, lors de la célébration de la Journée mondiale sur l’environnement, le ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement a déclaré que «le nombre de jours de neige a diminué de 40 % dans plusieurs régions d’Algérie telles Tlemcen, l’Ouarsenis et le Djurdjura» et qu’«à l’horizon 2050, la température gagnerait 3 degrés Celsius supplémentaires d’où l’urgence et l’importance qui devraient être données aux énergies renouvelables et propres dont le recours favorisera la protection de l’environnement ». L’augmentation de température citée ci-dessus pourrait alors se traduire par une évapotranspiration de près de 200 mm par an et par conséquent une remontée des ceintures de végétation en latitude de plus de 500 kilomètres, entraînant une accélération du regroupement des habitants sur les côtes où se concentre déjà 40 % de la population sur une bande de 30 à 40 kilomètres de large, avec une densité de 240 habitants au km2 (20 % de la population est déjà concentrée autour d’Alger, sur 1 % du territoire) et, par voie de conséquence, une pression terrible sur les ressources en eau disponibles et les sols cultivables. Sur un autre plan, selon la Direction générale des forêts (2007), «le désert avance inexorablement vers le nord de l’Algérie. La désertification menace près de 20 millions d’hectares de terres steppiques en Algérie alors que 600 000 hectares sont déjà désertifiés. Les effets du réchauffement climatique vont aggraver la situation du pays qui devra, désormais, faire de la lutte contre la désertification sa priorité. Outre cette avancée inquiétante du désert, 12 millions d’hectares, situés dans les bassins versants des régions montagneuses, sont menacés par l’érosion hydrique et 32 millions autres par l’érosion éolienne en zones steppiques et présahariennes. 47 % des terres menacées par l’érosion hydrique se trouvent dans la région ouest du pays. La menace est réelle, les moyens mis par le gouvernement pour contenir cette avancée du désert sont étriqués. Le programme de reboisement, initié depuis 2000 par le gouvernement, n’a touché que 400 000 hectares, une goutte dans un océan de sable. Les régions semi-arides risquent la disparition si la préservation de l’écosystème n’est pas assurée dans l’immédiat». Par ailleurs, selon le ministère de l’Agriculture (2007), «l’Algérie perd annuellement 120 millions de tonnes de sédiments et connaît une diminution des capacités de stockage des eaux de barrages équivalent à 20 millions de m3. Parmi les conséquences directes de la désertification, le glissement de terrain et le pays enregistre annuellement un affaissement de l’épaisseur du sol de l’ordre de 1,6 mm». Il y a cependant aussi d’autres avis (ONM) qui tendent à minimiser les causes de ces phénomènes ou certains d’entre eux, en affirmant par exemple que «la vulnérabilité de l’Algérie aux intempéries est beaucoup plus due à l’urbanisation qui ne respecte aucune norme et qui contribue à la réduction des espaces d’écoulement des eaux pluviales ». Ce qui est vrai dans beaucoup de cas mais «n’exclut pas que ces intempéries soient le résultat du réchauffement climatique». Il est vrai qu’aujourd’hui, malgré les nombreux efforts des quelques experts et chercheurs algériens, on manque cruellement de données et d’études s’étalant sur l’ensemble du pays et des périodes allant au-delà de 50 ans, nécessaires à l’établissement des liens entre le réchauffement climatique et l’évolution de l’écosystème propre à l’Algérie. Mais il n’est pas permis non plus de se croire hors de danger ou non concerné alors que le monde entier est mobilisé dans ce cadre. Cela ne signifie pas non plus que l’Algérie n’est pas mobilisée, puisque le gouvernement a adopté depuis plusieurs années des programmes et tout une panoplie de textes réglementaires destinés à faire face aux risques annoncés :
- Adhésion au Protocole de Kyoto depuis 1992 et à toutes les autres résolutions de l’ONU.
- Programmes de développement et de protection des ressources en eau et de l’environnement.
- Programmes de protection et de restauration des sols et de lutte contre la désertification.
- Réduction des émissions de gaz à effet de serre (arrêt du torchage du gaz naturel au sud)
- Développement des énergies renouvelables. Mais force est de constater que cela demeure insuffisant en matière :
- d’application, de mise en œuvre et d’efficacité de ces programmes, notamment en ce qui concerne la recherche scientifique et appliquée en matière de protection de l’environnement et d’énergies renouvelables ;
- d’actions dans d’autres domaines très importants comme l’aménagement du territoire, l’adaptation de l’habitat et du mode de consommation énergétique en général ;
- de sensibilisation à l’écocitoyenneté.
La nécessaire mobilisation à l’échelle de la planète

Il est bien sûr évident que l’Algérie, autant que chaque autre pays africain, n’est qu’un tout petit acteur face au défi climatique de la planète dont il faut modifier le mode de fonctionnement global de façon urgente et impérative. Cela ne sera possible que s’il y a une prise de conscience globale de l’humanité toute entière devant se concrétiser par des décisions et des actes concertés qui doivent aller beaucoup plus loin que ceux des accords de Kyoto, au cours de la prochaine conférence de l’ONU sur les changements climatiques à Copenhague.
- La réduction des émissions de carbone a, certes, un coût économique (530 milliards $ à l’horizon 2020 et 810 milliards $ à l’horizon 2030), mais son efficacité pourrait être de 50 % à l’horizon 2030, c'est-à-dire un retour au niveau d’émission de 1990. Il faudrait pour cela mettre en œuvre toute une série de mécanismes réducteurs dans tous les domaines :
- du transport (véhicules) ;
- de la génération de l’énergie et son efficacité ;
- du bâtiment (isolation thermique) ;
- de la gestion/protection des forêts, des sols et de l’eau, dans la mesure où ces trois éléments sont fondamentaux pour l’absorption du carbone atmosphérique par les forêts et les plantes (à raison de plus de 40 % à l’horizon 2020), une production agricole et animale adaptée aux ressources en eau disponibles (70 % de consommation par l’agriculture) et aux besoins alimentaires futurs. Il est clair que nous ne pouvons plus adopter l’approche économique simplifiée de notre écosystème, qui a consisté un peu partout à généraliser les mécanismes de fonctionnement de ce qu’on appelle l’«économie de marché», sans se soucier des conséquences à long terme. Les besoins vitaux de l’homme, tout simplement comme l’eau, la nourriture, l’énergie et bien d’autres choses ne doivent pas être considérés comme de simples produits sur le marché, sujets à n’importe quel mode de gestion et de spéculation.
- Pour cela, il faut reconstruire l’économie mondiale sur un modèle durable en passant le plus rapidement possible de l’énergie fossile à l’énergie renouvelable, à la préservation des ressources naturelles (l’eau et le sol en premier lieu) et au traitement systématique des déchets de toute nature. «Le futur de l'humanité, sans parler de sa prospérité, dépendra de la façon avec laquelle le monde traitera deux challenges énergétiques essentiels : garantir des réserves viables d'énergie abordable et se tourner vers des énergies efficaces et faibles en carbone» (Fatih Birol, AIE, 2009). Il faudra aussi aider les pays en voie de développement ou sous-développés à éviter la transition par l’étape énergivore ou celle qui consiste à accroître une production agricole à travers une exploitation irrationnelle des sols (déforestation et engrais) et, plutôt, passer directement à un mode de développement industriel et de consommation nouveau et préservateur de ressources naturelles. «Pour entrer dans l’ère post-carbone, les nations doivent admettre qu’elles sont interdépendantes, renforcer la coordination des politiques sur les ressources dans le monde et s’adapter à de nouveaux schémas plus contraignants de souveraineté. Copenhague nous donne la possibilité d’esquisser quelques-uns des nouveaux scénarios d’action collective sur lesquels l'économie post carbone reposera.» (Jeremy Oppenheim & Eric Beinhocker, McKinsey Global Institute 2009). Les défis à relever ne sont plus ceux d’un pays ou d’un continent, des plus riches ou des plus pauvres, mais ceux de toute la planète dont l’écosystème et subséquemment le destin sont communs.
A. A.
NB : Cette modeste contribution est largement inspirée des documentaires récemment diffusés par la chaîne TV5 et des rapports du GIEC parfois repris intégralement. L’objectif est destiné à participer à la sensibilisation sur les grands défis que nous réserve l’avenir face au réchauffement climatique.

Abdelmadjid Attar : consultant international, ex-P-dg de Sonatrach et ancien ministre des Ressources en eau.

27 oct. 2009

Pollution: La planète est malade











La planète est malade. Son environnement est agressé de façon multiple et inquiétante à la fois, n'épargnant aucun secteur. La pollution a atteint un tel degré dans certaines contrées que renverser la vapeur relève de l'utopie. Combien de fois la sonnette d'alarme a-t-elle été tirée pour arrêter ce massacre, sans arriver à une véritable prise de conscience !Que de sommets tenus à l'échelle mondiale sans que le déclic tant attendu n’ait lieu ! A croire que les humains se sont ligués contre cette terre nourricière pour la détruire ! Qu'en est-il alors de l'Algérie ? Comme nombre de pays, l'Algérie a son lot de problèmes en matière d'environnement. A commencer par ses 1200 km de côtes, un bonheur devenu malheur faute d'avoir su préserver cet espace vital. L'implantation d'usines en a fait un réceptacle de toutes sortes de déchets plastiques, substances toxiques, eaux usées, rejetés à l'état brut dans la mer. 45% des usines sont responsables de cet état de fait, ce qui constitue une sérieuse menace pour la santé humaine, la biodiversité et pour les espèces marines, dont une trentaine se trouvent dans les fonds marins algériens. Les cours d'eau de leur côté offrent un hideux visage de cloaques brouillés. Oued El Harrach, oued Smar et les plages interdites à la baignade sont autant de points d'achoppement qui viennent nous rappeler combien la situation est grave. Côté terre, l'explosion du parc automobile, s'il a réglé le problème de transport des usagers, en a soulevé un autre, celui de la pollution atmosphérique. Additionné au problème des décharges publiques, cela a conduit à un accroissement effréné du nombre de maladies liées à la pollution de l'air. L'assainissement, la santé des hommes et l'environnement sont inextricablement liés.Un arsenal juridique des plus étoffés
Du point de vue des textes de lois, il faut admettre que le ministère en charge de la protection de l'environnement n'a laissé aucun secteur dépourvu de protection. Les espaces verts, la politique d'orientation de la ville, la promotion des énergies renouvelables, la protection des zones de montagne, celle de l'environnement, toutes entrant dans le cadre du développement durable, la création des villes nouvelles et de leur aménagement, la protection et la valorisation du littoral qui stipule clairement l'interdiction de toute activité industrielle nouvelle sur le littoral, la loi relative à l'aménagement et au développement durable relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets font tous l'objet de textes de lois les régissant secteur par secteur. Leur application sans condition est la seule à même de changer positivement les choses. Changer les choses suppose le changement du comportement de chacun et à tous les niveaux. Or ce qui caractérise l'Algérien d'aujourd'hui, c'est qu'il semble ne pas voir ce qui l'entoure. Il ne s'intéresse ni n'accorde aucune attention à son environnement immédiat. Il peut enjamber un tas d'ordures pour se rendre à son travail ou devant chez lui sans que cela ne l'émeuve outre mesure. Tacitement, tout le monde semble se donner le mot pour détériorer et salir. Le geste de se débarrasser de son paquet de cigarettes ou de sa bouteille en plastique où que l'on se trouve est devenu une première nature chez nombre de nos concitoyens.L'écolier qui sort de son cours d'éducation civique a la mémoire courte dès qu'il met le pied dehors pour devenir un pollueur en herbe. Nouvelles cités comme anciennes ont en commun des espaces dénaturés par les amas de déchets qui les décorent, alors que les cours intérieures des immeubles sont devenues des vide-ordures. L'occasion de la Journée mondiale de l'environnement va voir des actions de «relookage» concerner plusieurs quartiers, pour revenir le lendemain à la routine et à l'indifférence. L'introduction de l'éducation environnementale dans le milieu scolaire pour l'éducation des nouvelles générations à la protection de l'environnement, les campagnes de sensibilisation sont l'affaire de tous, associations, scouts, imams et pouvoirs publics, elles ne doivent pas être circonstancielles, mais médiatisées à outrance pour changer les mentalités. Ne pas compromettre l'héritage des générations futures.(Zahia B. K.)

Emeutes à El Ançor



Excédés par les nuisances causées par les carrières d'agrégats, de jeunes manifestants occupent la ville et s'opposent aux gendarmes Les échauffourées ont éclaté hier entre des jeunes et des éléments des brigades antiémeute de la Gendarmerie nationale à El Ançor, une localité située à environ une trentaine de kilomètres de la ville d'Oran. Les raisons de la tension que vit cette paisible localité résident dans le problème récurrent que posent les carrières d'agrégats qu'elle abrite depuis quelques années et qui sont à l'origine d'une grave pollution de l'environnement selon des citoyens protestataires que nous avons rencontrés à l'entrée du chemin menant vers ces carrières.
La colère de ces citoyens ne date pas d'aujourd'hui et à plusieurs reprises, ils avaient exigé la fermeture de «ces sites qui sont à l'origine de nuages de poussière qui envahissent nos maisons et qui constituent par les explosions de dynamite une grave menace pour nos maisons. Même les camions qui viennent charger les agrégats à partir de ces carrières ont été à l'origine de plusieurs accidents de la circulation», affirment des citoyens qui ont installé des bivouacs à l'entrée des chemins menant vers ces sites objet de contestation.
Un élu de la localité n'a pas manqué de préciser que cette carrière constitue certes des nuisances mais qu'elle constitue une bonne source de revenus pour la commune. «Le problème peut se régler par le dialogue et ce qui se passe aujourd'hui dépasse tout entendement. La ville aurait pu sortir autrement de l'anonymat», avouera-t-il.
Hier les écoles ont été fermées pour éviter tout dérapage et l'accès au village, aussi bien pour les véhicules que pour les piétons était filtré par les gendarmes dépêchés en renfort. Les jeunes protestataires que les gendarmes tentaient de repousser à coups de bombes lacrymogène ont allumé des feux de forêt au lieu Carrera qui surplombe les carrières. En début d'après-midi, des sources locales ont fait état d'interpellation de jeunes manifestants et de blessés des deux côtés pris en charge par la polyclinique de la localité. À l'heure où nous mettons sous presse, El Ançor, que le bleu de la mer qui borde la corniche oranaise orne de mille éclats, était encore infranchissable et le face-à-face entre manifestants et gendarmes se poursuivait. F. B. (Quotidien Le Temps d’Algérie .27 octobre 2009)

Les eaux usées inondent des terres agricoles

Des dizaines de terres agricoles ont été endommagées, à cause des eaux usées qui se sont propagées, suite à une explosion au niveau des canalisations de ces eaux usées, à savoir celles situées à Hassi Mefsoukh, Gdyel, El Ayayda dans la commune de Aïn El Bya, Boutlélis, Tlélat et El Braya. Ceci a bien évidemment engendré de grands dégâts matériels et financiers, aux propriétaires de ces terres endommagées, et l’argent des subventions est parti en vain, selon les affirmations d’une source relevant de la commission wilaya de l’agriculture dans l’APW, qui indiquera que «de nombreux agriculteurs, dans de nombreuses communes de la wilaya, ont déposé des plaintes quant à une explosion au niveau des canalisations des eaux usées, qui passent près de leurs terres agricoles. Cette explosion a endommagé des dizaines d’hectares sur plusieurs terres, notamment celles de Ayayda dans la commune de Aïn El Bya, Boutlélis, Hassi Mefsoukh, Hassi Bounif et Misserghine. La gravité de cette situation a appelé l’intervention de la commission de wilaya de l’agriculture, qui a inspecté les lieux.» Notre source ajoutera: «Nous avons rédigé un rapport sur la situation et l’avons présenté à la direction de l’agriculture, pour qu’il y ait une intervention de sa part, vu que tous les agriculteurs ont bénéficié d’une aide financière pour la culture de leurs semences. Il y a même des agriculteurs qui ont carrément abandonné leurs terres, surtout celles situées à l’entrée de la commune d’El Braya où plus de six hectares ont été dévastés suite à cela.» (La voix de l’Oranie du 27.10.09)

26 oct. 2009

El-Ançor : La protesta des habitants contre les carrières, continue


Les habitants de la commune d’El Ançor ont poursuivi, hier, leurs actions de contestation contre l’activité des carrières, entamées, il y a deux jours. Leur contestation s’est traduite par le dépôt de pneus de véhicules sur l’axe principal menant à ces carrières. Selon les contestataires, ces carrières seraient la cause principale de la propagation de l’asthme parmi la population riveraine qui compte 2.200 personnes, fraîchement atteintes de cette maladie chronique, affirmeront-ils.«Cela fait plus de 04 ans que je souffre d’asthme et son traitement me revient mensuellement à 6.000 dinars. La poussière intense, induite par l’activité des carrières, complique nos problèmes respiratoires», dira Chaïb W. un habitant de la commune d’El Ançor. Quant à M. Djillali, il dira: «La quantité impressionnante d’explosifs utilisés dans ces carrières à ciel ouvert, sont une source inévitable de nuisances et les vibrations que cela engendre, provoquent de grandes fissures aux murs de nos maisons. A cela s’ajoute le bruit permanent qui empoisonne notre quotidien.» Les habitants affirment que de nombreuses correspondances ont été adressées aux instances habilitées à intervenir pour mettre un terme à cette situation inadmissible, entre autres, la daïra d’Aïn El Türck et la direction des mines ainsi que celle de l’environnement.» A souligner que, durant le premier jour de ces actions de contestation, des habitants avaient dressé une tente à proximité de ces carrières et pensent y installer leur QG pour montrer ainsi leur nette opposition, quant à l’activité de ces carrières. Dj. Samia (la voix de l’Oranie 26 octobre2009)

25 oct. 2009

Pollution à El-Ançor



Mouvement de protestation hier: Les habitants d'El-Ançor veulent la fermeture des carrières
Grande manifestation populaire, hier, à El-Ançor. Revendication de la population: «la fermeture des carrières», situées à quelques encablures de la ville. Ça bouillonnait, mais aucune dérive n'a été enregistrée. La protestation à laquelle ont appelé des notables de la région et des associations locales, dont la très active ONSA, a été pacifique. A la sortie du village, au bord de la route menant à Boutlélis, à hauteur des carrières d'agrégat du mont «Djorf El-Alia», les manifestants ont planté leur QG d'une journée: une grande tente truffée de banderoles, dont une disait: «Fermez ces carrières qui nous empoisonnent la vie !».

La première vague de protestataires a investi les lieux vers 10 heures, sous l'oeil vigilant des gendarmes. Peu à peu, le rassemblement prenait de l'ampleur, nourri par de nouveaux «arrivages» à bord de camions et de fourgons. Les manifestants, plusieurs centaines, donnaient de la voix en réclamant «l'arrêt total et définitif de cette activité nuisible et dangereuse pour la santé publique et tout l'entourage». Devant cette action, les quatre entreprises exploitant ces carrières, dont deux turques, ont observé un arrêt de travail, parquant leur parc roulant. Décision, pour le moins raisonnable, car il y avait beaucoup de tension en l'air. De toute façon, l'accès aux carrières était barré par les manifestants, qui ont interdit l'entrée et la sortie des engins. «Nous sommes déterminés, cette fois-ci, à aller jusqu'au bout de nos revendications. Dans 48 heures, si aucune mesure concrète n'est prise, ça sera alors une grève collective de la faim», lâche un manifestant, qui habite à près de 300 mètres de la zone des carrières. «Nous attendions la fermeture des carrières avec l'expiration des titres d'exploitation ou, à tout le moins, la réduction de l'activité. Au lieu de quoi, nous assistons à l'explosion de l'activité avec le renouvellement des anciens agréments et la délivrance de nouveaux à des opérateurs étrangers. Tout à fait l'inverse de ce qu'il fallait faire», s'insurge le président de l'association ONSA, Mrah El-Ansri, qui souligne que «nous déplorions, en 2004, 1.864 personnes atteintes par des maladies respiratoires à cause de la poussière qui se dégage des carrières de Djorf El-Alia et, aujourd'hui, plus de 2.500 cas sont recensés».

La poussière nocive, la nuisance sonore de jour comme de nuit, l'impact des explosifs sur le tissu urbain, la pollution qui a infecté les terres agricoles voisines et des nappes phréatiques... autant de désagréments déplorés par les habitants. Ceux-ci invitent le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, à constater de visu la contiguïté des carrières avec le tissu urbain et le manque flagrant des dispositifs de sécurité sur les lieux, tels que le chapeau chinois, les accès sécurisés, les clôtures, etc. Selon le maire de cette commune, «nous avons déjà communiqué tout un dossier aux services concernés, dont la wilaya et la DMI, et avons insisté, à défaut de pouvoir fermer ces carrières, la mise en place des dispositifs de sécurité et l'imposition d'une tranche horaire limitée de travail. Dans ce sens, nous avons pu aménager un itinéraire extra-muros spécial pour les poids lourds de sorte que ceux-ci n'empruntent plus la route. Ce circuit routier, qui contourne le village, sera prochainement goudronné mais il est d'ores et déjà opérationnel».

20 oct. 2009

Pollution à Kristel : Le calvaire au quotidien à Kristel

Les carrières à l’origine de nuages de poussières, d’explosions assourdissantes et de murs lézardés
A maintes reprises, les habitants de la localité côtière de Kristel, dépendant de la commune de Gdyel, ont, selon certains représentants que nous avons rencontrés, lancé d’incessants appels aux autorités locales pour prendre toutes les dispositions et mesures urgentes et adéquates afin de mettre fin au calvaire qu’ils endurent et qui est taxé localement de «situation de guerre et de destruction» imposées par les carrières limitrophes au tissu urbain. En effet, selon ces porte-parole des habitants de cette cité balnéaire, les gérants de ces carrières abusent dans l’utilisation des explosifs, ce qui a pour conséquences l’émanation de continuels nuages de poussière accompagnés d’assourdissantes déflagrations de dynamite, sans parler des incessants et stressants bruits de camions et autres grosses machines exploitées durant toute la journée que Dieu fait dans la désintégration de la roche et autres travaux de prospection de la première matière. Cette situation qui n’a que trop duré, selon les contestataires, a pour conséquence la menace, à tout moment, d’effondrement de plusieurs habitations suite aux graves fissures sur les murs occasionnées par l’abus d’explosions.
Dans le même registre, les représentants de ces citoyens ont soulevé le problème de «l’exploitation anarchique» du sable et du tuf, provoquant l’apparition de grandes crevasses qui pourraient être un vrai danger pour les riverains. En conclusion, les habitants de Kristel mettent en exergue la détérioration graduelle de leur cadre de vie en prenant comme exemple le simple passager qui visite leur localité et qui ne peut manifestement rester insensible au «grand massacre» de l’être humain, de la flore et de la faune de cette région généré par ces carrières. Et surtout, il sera, à première vue, très surpris et alarmé par les nuages de poussière qui enveloppe toute la cité dont le seul objectif est de n’être qu’un havre de paix touristique.
D. Chérif (L’Echo d’Oran du 20 .10.2009)

19 oct. 2009

Pollution du lac Télamine

Selon un article du journal" Le Quotidien d'Oran" du 19.10.2006, des unités industrielles polluantes qui activent au niveau de la zone industrielle de Hassi Ameur ne disposent pas d'unités de pré-traitement et déversent leurs rejets, notamment les eaux usées au niveau du lac Télamine, qui s'étale sur une superficie de 80 hectares. Ces unités qui déversent leurs rejets au niveau du canal des eaux pluviales représentent un réel danger pour l'environnement. Il est précisé dans cet article que des mesures sont entreprises pour le transfert de la décharge qui se trouve au niveau du lac Télamine vers un autre site. «Le choix de terrain qui doit abriter la décharge a été fait et l'étude est en cours», a t on affirmé.
Selon une enquête sur la responsabilité environnementale des entreprises algériennes, effectuée par le centre universitaire de Khemis Miliana auprès d'un échantillon d'entreprises de différentes tailles,«les grandes entreprises sont les plus engagées dans la question environnementale par rapport aux moyennes entreprises, tandis que les petites entreprises n'ont montré aucun intérêt à la gestion environnementale». (Synthèse)

7 oct. 2009

Massacre à la plage de Kristel



Les pilleurs de sable agissent en toute impunité

Les habitants de la région côtière de Kristel, interpellent les autorités locales concernées, de la nécessité d’intervenir rapidement pour arrêter, comme ils l’appellent, l’hémorragie environnementale qui vise le sable des plages. En effet, ces dernières semblent souffrir du pillage de sable, qui se faisait, il y a bien longtemps discrètement et en pleine nuit, alors que maintenant, les plages sont pillées en plein jour et au vu et au su de tout le monde, selon ces mêmes habitants.

Dans ce cadre, un habitant B. Nouredine, a exprimé sa profonde frustration quant à la situation que vivent toutes les plages de la région, devenues une destination privilégiée pour les pilleurs de sable: «A plusieurs reprises, on a demandé à ces chauffeurs de camions d’arrêter, mais ils refusent en prétendant avoir des relations très haut placées. Nous les avons donc dénoncé aux services de la gendarmerie.»

Le jeune Mourad, l’un des habitants de la région, dira lui aussi: «Ces voleurs semblent former une bande bien organisée, activant en toute liberté. Ils savent pertinemment où et quand frapper, grâce à des complices qui leur fournissent les renseignements nécessaires et les aident à agir ainsi en toute quiétude.» Puis ajoutera: «L’un de ces pilleurs de sable, possédant une camionnette jaune de type Toyota, fait jusqu’à 3 voyages quotidiennement, pour le compte d’une entreprise tenant un projet de construction de logements dans la commune de Gdyel. Il perçoit 5.000 DA pour chaque livraison.»

Par ailleurs, le président de l’APC de Gdyel, déclarera: «Le pillage de sable qui sévit dans la région de Kristel, doit être immédiatement réglé, non pas par la commune, mais par les responsables de la conservation des forêts, habilités à résoudre ce type d’affaires. On a envoyé, à maintes reprises, des correspondances aussi bien à ce service qu’à celui de la gendarmerie, pour les prévenir de ces dépassements qui représentent un danger environnemental réel, à l’instar de la dégradation totale des endroits touristiques de la région et qui attirent, chaque été, des milliers de touristes.»

Des sources de la gendarmerie nationale révèleront: «Prenant toutes les plaintes reçues en considération, la gendarmerie a intensifié ses patrouilles au niveau des sentiers utilisés par les pilleurs, et ce, en plus des barrages sécuritaires sur les routes menant à Gdyel et à Bir El Djir, dans le but d’assiéger tous ces contrevenants.»

Redouane BOUALIA( 07.10.2009)






22 sept. 2009

Les arbres, l’ONU et Gdyel



Voila une info APS datant du 22 septembre 2009 : « La campagne de plantation d'arbres de l'ONU atteint les sept milliards (Pnue)
NEW YORK (Nations unies) - Le Programme de l'ONU pour l'environnement (Pnue) a annoncé lundi que la campagne des Nations unies "Pour un milliard d'arbres" a atteint son objectif de plantation de sept milliards d'arbres, un pour chaque habitant de la planète. Le gouvernement chinois a planté 2,6 milliards d'arbres dans le cadre de cette campagne, portant le total mondial à 7,3 milliards d'arbres dans 167 pays, précise le Pnue dans un communiqué. "Il s'agit d'arbres effectivement plantés, pas seulement de promesses de plantations et c'est un signe extraordinaire de dévouement à cette cause à travers le monde", s'est réjoui le directeur du Pnue, Achim Steiner, dans une conférence de presse. »
Voila une autre info du journal « La Voix de l’Oranie » datant du 02 juillet 2009 et qui rapporte que (voir plus bas) 83 arbres plantés en 2006 ont été déracinés par un opérateur qui a été traduit en justice et qui avait déclaré : «Je possède une décision du wali qui m’autorise à réaliser un projet d’investissement s’étendant sur une superficie de 6 hectares. Toutes les pièces administratives inhérentes à ce dossier sont entre les mains du maître de l’ouvrage de ce projet qui possède un registre de commerce délivré le 21 mai 2009».
NO COMMENT !!!

20 sept. 2009

L’ammoniac, une autre menace pour les habitants de Béthioua



Les personnes asthmatiques et allergiques, habitant dans les environs de la zone industrielle de Béthioua, souffrent d’une pollution intense de l’air par l’ammoniac, substance produite par une unité installée dans cette zone. Cette situation expose les asthmatiques et les allergiques à des complications, parfois très graves. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux sont sujets, ces derniers temps, à des crises d’asthme ou de respiration récurrentes et intenses. J’habite au camp 7 à Aïn El Bya, appartenant au groupe SONATRACH et j’ai découvert, voilà trois ans, que j’étais atteint d’asthme. J’ai dû mal à sortir de chez moi et à respirer cet air dominé par l’ammoniac, provenant de l’usine d’à côté. Depuis quelque temps, je n’arrive plus à me passer de la pompe pressurisée», témoigne H.K. Fatiha. Pis encore, je me trouve parfois dans des situations telles que mon état nécessite que je sois pris en charge en urgence à l’hôpital. C’est une situation insupportable, voire même dangereuse pour un asthmatique ou un allergique. En tant que personne directement concernée par ce problème, je ne peux donc que m’interroger sur la raison pour laquelle les responsables de cette unité continuent à laisser se dégager de l’ammoniac dans l’air, tout en sachant que ce produit a des conséquences nocives sur la santé de la population riveraine», poursuit-elle.Mme Houria, qui réside dans la commune de Mers El-Hadjadj, déclare, elle: «J’ai souffert pendant de longues années d’une allergie qui a évolué en asthme et, selon les médecins, l’origine de ma maladie revient au fait que j’habite à proximité de la zone industrielle, connue pour dégager plusieurs substances chimiques dont l’ammoniac.» «Ces derniers temps, affirme-t-elle, je fais des crises répétitives et mon état de santé se dégrade jour après jour.» «Durant la journée, raconte-t-elle, je suis obligée de fermer les fenêtres de ma maison, pour empêcher que cet air pollué me parviennent. Faute de quoi, je risque de faire des crises assez graves. Je lance donc un appel aux autorités habilitées pour prendre en charge ce problème qui expose des milliers de personnes à de graves problèmes de santé.» M. Hamza, un habitant de la commune d’Arzew, abonde dans le même sens. «Mes deux filles sont atteintes d’asthme et d’allergie et, depuis quelque temps, elles font des crises sévères qui imposent leur admission à l’hôpital.» Les associations ne sont pas en marge de ce qui se passe. Le président de «Chams», intervenant dans le domaine de la protection de l’environnement, dira: «Nous ne ménageons aucun effort pour sensibiliser les citoyens et responsables, à la fois, sur la nécessité et l’importance de la protection de l’environnement. Dans ce sens, nous avons organisé une série de séminaires et de journées d’études sur les conséquences néfastes de la présence d’ammoniac dans l’air sur la population, et l’environnement de manière générale. Pour ce qui est du dossier relatif aux plaintes introduites par les citoyens au sujet de l’ammoniac, nous ne l’avons remis ni à la direction de l’environnement ni à celle de la santé. En revanche, je peux vous assurer que nous avons d’importantes statistiques ressorties des séminaires organisés autour de la pollution. Ces données indiquent que les plus forts taux des sujets atteints de l’asthme et de l’allergie sont enregistrés chez les populations habitant dans les périmètres de la zone industrielle d’Arzew.»En réaction à ces préoccupations, le directeur de l’environnement de la wilaya d’Oran dira: «De manière générale, nous savons que le taux de la pollution à Arzew est très important. Quant à l’ammoniac, nous n’avons reçu aucune plainte à son sujet et aucun dossier n’est parvenu à nos services à ce jour. Toutefois, je juge utile et nécessaire d’ouvrir une enquête sur cette question. Nous allons agir en coordination avec les services de la direction de la santé.» A la zone industrielle d’Arzew, nous n’avons pas pu accéder pour obtenir la version des responsables sur cette question. Et du côté de la direction de santé de la wilaya, la chargée de communication déclare: «Pour ce qui est des statistiques relatives au nombre des malades atteints de l’asthme et de l’allergie, nous n’avons pas de chiffres précis. S’agissant des retombées de l’ammoniac sur la santé des habitants des localités riveraines à la zone industrielle d’Arzew, aucun dossier à ce propos n’est parvenu à notre direction.»Combinaison gazeuse d’azote et d’hydrogène (NH3), l’ammoniac est un gaz à odeur piquante, facilement liquéfiable, issu à l’état naturel de la décomposition des matières organiques azotées, préparé industriellement par synthèse, utilisé en particulier pour la préparation des sels ammoniacaux (engrais) et de l’ammoniaque.(Haffar.R- La voix de l 'Oranie 20 septembre2009)

12 sept. 2009

Photo souvenir de la visite écologique de Gdyel



Photo de la visite écologique du jeudi 21 mai 2009 dans la région de Gdyel qui montre une partie seulement( la photo étant plus large) des principaux représentants des associations environnementales de la Wilaya d'Oran dont le GTREO (Groupe de Travail et de Réflexion de l 'Environnement d'Oran) animé par le Docteur Moussa Kacem.

11 sept. 2009

Importance du rôle de la société civile dans le renforcement de la pratique démocratique

ALGER - Les intervenants à la conférence organisée jeudi soir par le parti du Front de libération national (FLN) au niveau de son siège ont souligné l'importance du rôle de la société civile dans le renforcement de la pratique démocratique. Menas Mesbah, enseignant en sciences politiques à l'Université d'Alger a indiqué que la société civile dans la pensée occidentale moderne se définit comme "une alliance éclectique à laquelle les individus adhèrent volontairement et qui englobe plusieurs composantes dont les partis politiques et les associations". "Ses institutions sont indépendantes de l'Etat", a-t-il ajouté. Le conférencier a précisé que "la société civile dans la pensée arabe a été utilisée à des fins politiques et idéologiques".(Info APS 11.09.2009)

1 sept. 2009

Notre blog attire l 'attention des amoureux de la nature et des défenseurs de la vie


Nous voudrions noter ici, et tout simplement, que ce blog n’est pas visité uniquement par les citoyens de Gdyel et les Algériens amoureux de la nature, mais également par des personnalités étrangères qui s’intéressent au devenir de notre mère la Terre . A titre d’exemple, un écrivain du nouveau continent nous fait l’honneur d’un commentaire que nous publions ci-dessous. Il s’agit de Daniel Desbiens,(naissance en 1954 à Chicoutimi) qui est un écrivain québécois. Il se distingue surtout par ses nombreux aphorismes et maximes philosophiques et sociales qui ont rejoint des lecteurs provenant de 125 pays. Il a été membre de l'Ordre des ingénieurs du Québec et il est membre de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ).Parmi ses publications nous pouvons noter :
.Passager entre deux millénaires.Éditions Mille Poètes, 2005
• My contemporary maxims, Éditions Desbiens Daniel, 2007
• Maximes d'aujourd'hui, Éditions Desbiens Daniel, 2008
(Sources Wikipédia)
Voilà donc son commentaire pour notre blog:
"Chère Gdyel,
Le pauvre petit bateau sur lequel nous voyageons toi, moi, les autres humains et toutes les espèces animales et végétales s'en va vers sa ruine ou vers une mutation importante. Les générations qui suivent devront rafistoler et tenter de rapiécer le fruit de notre insouciance mondiale collective.

Tu as un très beau sourire

Daniel Desbiens, écrivain "

29 août 2009

Les habitants de Kristel dénoncent «l’état de guerre»



Les citoyens de Kristel, localité située à 10 km de Gdyel, ont sollicité l’aide des autorités wilayales pour une intervention immédiate, afin de mettre un terme à ce qu’ils ont appelé «l’état de guerre et de destruction» qui leur est imposé par les responsables sur les carrières qui utilisent des explosifs pour extraire le gravier, causant des fissures dans les habitations, selon les habitants de la localité.

Ces carrières de graviers situées près de la localité côtière de Kristel perturbent le calme et la tranquillité du village, selon les habitants. «Nous nous réveillons à la première heure sur des bruits assourdissants d’explosions parvenant des carrières situées non loin de nos domiciles et cela continue à longueur de journée, ce qui nous a poussés à implorer l’aide des autorités, et le wali en particulier, pour prendre les mesures nécessaires à même d’arrêter ce problème avant qu’un désastre n’arrive dans ce village», raconte un habitant.

«La région était, il n’y a pas très longtemps, connue par son calme et ses habitants avaient tendance à apprécier les heures de repos dans leurs champs ou d’autres lieux touristiques du village, surtout en fin de semaine, ce qui n’est plus le cas désormais vu que le village s’est transformé en une zone active, toute l’année, et ce, depuis le lancement des travaux de réalisation du port de pêche, en 2006, projet encore en cours d’exécution», dira un autre habitant qui signale, par ailleurs, le mouvement inhabituel des camions transportant le sable et les graviers pour la société algéro-turque, chargée du projet du port. «Ces camions ont causé, dit-il, de graves accidents mortels, sans compter la poussière dégagée à leur passage dans les rues non goudronnées aux cités Taka 01 et 02. Malheureusement les autorités locales et wilayales sont loin de vivre le calvaire vécu ici, quotidiennement, par les habitants dont les maisons sont situées, en majorité, sur des collines», lance un vieux de Kristel.

Beldjouhar Brahim, un habitant du village, dévoile: «Toutes nos maisons sont menacées d’effondrement à cause des fissures causées par les explosions incessantes toute l’année. Nous vivons ainsi continuellement avec la peur au ventre, à chaque fois qu’on entend le bruit assourdissant des explosifs laissant échapper une grosse fumée.»

Adla Kada, autre citoyen, nous emmène voir sa demeure et celles de ses voisins pour nous montrer des murs complètement lézardés. Un autre habitant, Belbachir M., ne va pas par le dos de la cuiller. «Ce qu’endurent les citoyens du village est dû à la négligence des autorités locales qui ne répondent pas à nos besoins. Nous sommes ainsi laissés à notre sort, navigant seuls contre les vagues de la crise de logements, le chômage, les coupures d’électricité… Bref, tous les ingrédients pour aller manifester notre ras-le-bol.» Mokdad Abbes (Edition du 29.08.2009)

26 août 2009

Quelques citations sur l 'environnement


En guise de détente, voici quelques citations qui se réfèrent à l 'environnement.

Dans un environnement qui change, il n'y a pas de plus grand risque que de rester immobile. (Jacques Chirac)

Notre environnement et notre attitude sont le résultat de nos choix. (Daniel Desbiens)

L'écologie est aussi et surtout un problème culturel, le respect de l’environnement passe par un grand nombre de changements comportementaux. (Nicolas Hulot)

«L'intelligence est parfois définie comme la capacité d'un individu à s'adapter à son environnement avec succès - ou à ajuster son environnement à ses besoins.» (Bruce Lee)
"Le coût de la protection du milieu naturel est beaucoup plus faible que le coût de sa reconstitution .La défense de la nature est rentable pour la nation «. (Philippe St Marc)

"Le monde contient bien assez pour les besoins de chacun mais pas assez pour la cupidité de tous». (Gandhi)

"Ce qui m'inquiète, c'est la pensée que l'homme est capable de s'habituer aux pires conditions de vie. Il pourra trouver parfaitement normal d'ici un siècle, de vivre prostré dans quelque bunkers, avec des masques, de l'air artificiel.Il ne saura même plus alors que l'on vivait autrement.Que restera t il alors de l'homme ?" .(Paul Émile Victor)

1 août 2009

Prairie de coquelicot pour Algérien de 20 ans ......



Un champ de blé en herbe envahi par des milliers de fleurs de coquelicot.

Prenez un Algérien d'une vingtaine d'années , qu'il soit étudiant, chômeur, gardien de parking , citadin ou rural, riche ou pauvre, et demandez lui s'il a déjà vu un champ de coquelicot..Un vrai champ , dans la nature , pas en photo...Il répondra certainement par la négative , car il a grandi dans la poussière et le béton qui ont dévasté la verte Algérie

22 juil. 2009

Les H.A.P affectent le QI des enfants dans l'utérus

L'exposition à la pollution affecte le quotient intellectuel des enfants pendant la grossesse de leur mère, selon une étude américaine publiée dans la livraison d'août du journal "Pediatrics". L'étude portant sur 249 enfants pendant cinq ans vivant dans les quartiers de Harlem et du Bronx près de New York, montre que les HAP, les hydrocarbures aromatiques polycycliques, diminuent le QI des enfants dès la grossesse. Les HAP sont des polluants toxiques issus de la combustion du charbon, du diesel, de l'essence ou du gaz.Faut -il rappeler que les activités liées au bitume dégagent des HAP entre autres?

18 juil. 2009

Plages de Kristel: Sans prestation ni sanitaires



Les plages de la côte Est, à Kristel, relevant de la commune de Gdyel, enregistrent une grande affluence d’estivants amateurs de la grande bleue, qui la choisissent pour passer leurs vacances, malgré la détérioration de la route reliant la commune de Gdyel tout particulièrement. Cette route, rappelons-le, est actuellement empruntée par les poids lourds transportant les agrégats et blocs de bétons pour le compte de la société algéro-turque réalisant le port de pèche de Kristel.


«Ces plages manquent de toute condition de confort. Nous sommes très déçus du cadre insalubre dominant les lieux qu’aggravent sans cesse les dépôts d’ordures de toutes sortes et les déchets ménagers… un cadre répugnant qui risque de chasser les estivants», dira K.Farid, un habitant de la localité de Kristel, qui précise : «Cette situation est vraiment désolante… Les plages de Kristel ont toujours été gâtées par la nature… Ce qui n’est guère le cas maintenant. Elles ressemblent plutôt à une décharge à ciel ouvert… L’autre problème qui se pose c’est l’absence de sanitaires et de locaux commerciaux de restauration».
A ce titre, B.Boumediène, un habitant de la commune de Gdyel, révèle : «Les responsables ont refusé de me délivrer une autorisation pour vendre des repas froids et des casse-croûte, même si la demande existe et que les estivants réclament ce type de prestations».
Quant à L.Sohbi, il s’interroge : «Pour quelle raison ont-il fermé les sanitaires de la plage face aux estivants ?... D’après ce que je sais, ces sanitaires ont coûté un belle somme au Trésor public, et leur utilité est indispensable pour le confort des estivants… Alors pourquoi les avoir fermés ?...»
Concernant les sanitaires, un agent de la Protection civile du centre de Gdyel dira : «La fermeture des sanitaires opérée par la Commune a poussé pour les estivants à utiliser les sanitaires du centre de la Protection civile. D’autres font leurs besoins dans la nature… Ceci, malheureusement, provoque la pollution de ce site».
Le propriétaire du parking auto de cette plage déclare, déclare, plein d’amertume : «La réalisation de ce parking m’a coûté une enveloppe de 22 millions de centimes. Un investissement que je n’arriverais pas à amortir même durant les deux mois de la saison estivale, car les estivants fréquentent de moins en moins cette plage, et je crains que la situation ne se complique davantage pour moi avec cette fermeture des sanitaires et des douches publiques de cette plage… Les services de la Commune affirment avoir pris cette décision parce que les clés des sanitaires et des douches ont été perdues… Plus grave encore, ils ont refusé de changer les serrures pour des raisons que l’on ignore à ce jour. Je porte à votre connaissance que j’ai adressé plusieurs correspondances aux services de la Commune dans lesquelles je leur avais demandé d’assurer l’entretien et l’hygiène des lieux. Les bouteilles d’alcool et les déchets ménagers constituent le décor de cette plage… Ce qui porte un sacré coup à son image. J’appelle les autorités de tutelle à fournir un effort en vue de remédier à ces insuffisances».
En réponse à ces préoccupations, le président de l’APC de Gdyel, M. Boumediène Mimoun, fera savoir : «Nous avons refusé de délivrer des autorisations pour la vente de casse-croûte ou de repas froids afin d’éviter les risques d’intoxications alimentaires, d’autant plus que les contrôles de qualité ne sont pas assurés sur place. Pour ce qui est de la fermeture des sanitaires, l’entreprise chargée de leur réfection n’a pas encore livré les travaux».
Mokdad Abbès

3 juil. 2009

Encore un article de presse du 2 juillet 2009


Destruction du patrimoine forestier à Gdyel

Une société privée est actuellement traduite en justice par les services de la Conservation des forêts de la wilaya d’Oran suite à la décision de celle-ci d’ériger son unité de production sur le domaine forestier de Ras El Aïn, dans la commune de Gdyel, sans autorisation de cette institution d’Etat. Ainsi, une superficie de plus de 6 hectares du domaine public a été déboisée… R. Amine

«L’opérateur mis en cause dans cette affaire a déraciné 83 arbres sans autorisation et a lancé les travaux de réalisation de son usine sans que les services de la Conservation des forêts ne lui délivrent l’aval officiel. Le déracinement de ces arbres qui ont été plantés en 2006 a été effectué le 21 mai dernier. Ceci constitue une transgression claire et nette de la loi 8412 de juin 1984 portant réglementation du domaine forestier, et également sa protection et sa préservation», révèle une source de la Conservation des forêts.
Il y a lieu de savoir que cette institution chargée du reboisement et de préservation des forêts a déposé une plainte contre cette société privée à la base de cette affaire auprès du procureur de la République devant le tribunal de Gdyel. Aussi, il s’agit de la deuxième affaire du genre à se présenter en moins d’un mois qui a nécessité le secours de la Justice.
Pour ce qui est de la version des parties impliquées dans cette affaire, le responsable de la société de construction dira : «Je possède une décision du wali qui m’autorise à réaliser un projet d’investissement s’étendant sur une superficie de 6 hectares. Toutes les pièces administratives inhérentes à ce dossier sont entre les mains du maître de l’ouvrage de ce projet qui possède un registre de commerce délivré le 21 mai 2009».
Sur un autre registre, des témoins oculaires de la localité de Tilamine, commune de Gdyel, affirment que «les arbres qui ont été déracinés de la forêt de Ras El Aïn ont été brûlés sur place».
Devant cet état de fait, la forêt de Gdyel semble réellement menacée par l’envahissement du béton, dans l’attente du dénouement de ces affaires soumises à l’arbitrage de la Justice.
S’agissant des efforts engagés par la tutelle en vue de la protection et du développement du patrimoine forestier dans la wilaya d’Oran, notre source indique, qu’en octobre 2008, une opération de plantation de 1200 arbres a été lancée par la Conservation des forêts, en collaboration avec les services de la Commune d’Oran. L’opération a été lancée à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’arbre et a profité à quelques secteurs de la ville d’Oran, dont celui de Seddikia. Cette opération a pour but principal la création de bosquets en zones urbaines afin de donner une nouvelle dimension aux espaces verts de la ville d’Oran.
Pour ce qui est du programme national initié le 13 septembre 2008, en partenariat avec le ministère de l’Education nationale, une autre opération portant sur la plantation de 14000 arbres par les élèves de 52 écoles de la wilaya d’Oran est également inscrite, révèle notre source qui précise «qu’il a été décidé, dans le cadre de ce même programme, de la plantation de près de 300.000 arbres».
Par ailleurs et s’agissant du dispositif de protection contre les feux de foret prévu pour cet été, nous apprenons auprès de nos sources que « des tranchées pare-feu TPF sur une superficie de quarante hectares seront réalisées par la Conservation des forets.
Actuellement, les forêts de la wilaya sont aménagées en 294 ha de tranchées pare- feu et 471 km de piste, soit un excédent de 68 hectares de TPF et 18 km de piste, sachant que la superficie forestière de la wilaya toutes formations confondues est de 45 302 ha couvrant un taux de boisement de 21 pour cent »