27 oct. 2009

Pollution: La planète est malade











La planète est malade. Son environnement est agressé de façon multiple et inquiétante à la fois, n'épargnant aucun secteur. La pollution a atteint un tel degré dans certaines contrées que renverser la vapeur relève de l'utopie. Combien de fois la sonnette d'alarme a-t-elle été tirée pour arrêter ce massacre, sans arriver à une véritable prise de conscience !Que de sommets tenus à l'échelle mondiale sans que le déclic tant attendu n’ait lieu ! A croire que les humains se sont ligués contre cette terre nourricière pour la détruire ! Qu'en est-il alors de l'Algérie ? Comme nombre de pays, l'Algérie a son lot de problèmes en matière d'environnement. A commencer par ses 1200 km de côtes, un bonheur devenu malheur faute d'avoir su préserver cet espace vital. L'implantation d'usines en a fait un réceptacle de toutes sortes de déchets plastiques, substances toxiques, eaux usées, rejetés à l'état brut dans la mer. 45% des usines sont responsables de cet état de fait, ce qui constitue une sérieuse menace pour la santé humaine, la biodiversité et pour les espèces marines, dont une trentaine se trouvent dans les fonds marins algériens. Les cours d'eau de leur côté offrent un hideux visage de cloaques brouillés. Oued El Harrach, oued Smar et les plages interdites à la baignade sont autant de points d'achoppement qui viennent nous rappeler combien la situation est grave. Côté terre, l'explosion du parc automobile, s'il a réglé le problème de transport des usagers, en a soulevé un autre, celui de la pollution atmosphérique. Additionné au problème des décharges publiques, cela a conduit à un accroissement effréné du nombre de maladies liées à la pollution de l'air. L'assainissement, la santé des hommes et l'environnement sont inextricablement liés.Un arsenal juridique des plus étoffés
Du point de vue des textes de lois, il faut admettre que le ministère en charge de la protection de l'environnement n'a laissé aucun secteur dépourvu de protection. Les espaces verts, la politique d'orientation de la ville, la promotion des énergies renouvelables, la protection des zones de montagne, celle de l'environnement, toutes entrant dans le cadre du développement durable, la création des villes nouvelles et de leur aménagement, la protection et la valorisation du littoral qui stipule clairement l'interdiction de toute activité industrielle nouvelle sur le littoral, la loi relative à l'aménagement et au développement durable relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets font tous l'objet de textes de lois les régissant secteur par secteur. Leur application sans condition est la seule à même de changer positivement les choses. Changer les choses suppose le changement du comportement de chacun et à tous les niveaux. Or ce qui caractérise l'Algérien d'aujourd'hui, c'est qu'il semble ne pas voir ce qui l'entoure. Il ne s'intéresse ni n'accorde aucune attention à son environnement immédiat. Il peut enjamber un tas d'ordures pour se rendre à son travail ou devant chez lui sans que cela ne l'émeuve outre mesure. Tacitement, tout le monde semble se donner le mot pour détériorer et salir. Le geste de se débarrasser de son paquet de cigarettes ou de sa bouteille en plastique où que l'on se trouve est devenu une première nature chez nombre de nos concitoyens.L'écolier qui sort de son cours d'éducation civique a la mémoire courte dès qu'il met le pied dehors pour devenir un pollueur en herbe. Nouvelles cités comme anciennes ont en commun des espaces dénaturés par les amas de déchets qui les décorent, alors que les cours intérieures des immeubles sont devenues des vide-ordures. L'occasion de la Journée mondiale de l'environnement va voir des actions de «relookage» concerner plusieurs quartiers, pour revenir le lendemain à la routine et à l'indifférence. L'introduction de l'éducation environnementale dans le milieu scolaire pour l'éducation des nouvelles générations à la protection de l'environnement, les campagnes de sensibilisation sont l'affaire de tous, associations, scouts, imams et pouvoirs publics, elles ne doivent pas être circonstancielles, mais médiatisées à outrance pour changer les mentalités. Ne pas compromettre l'héritage des générations futures.(Zahia B. K.)

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