28 juin 2009

La pollution en Algérie (Article El Watan, 21 juin 2009)



Allergies et asthme chez l'enfant Une prévalence de 3 à 8% à cause de la pollution

Les participants à la 3e édition du colloque international de pédiatrie de Tlemcen ont affirmé, hier, que la prévalence des allergies et de l’asthme infantiles a augmenté en Algérie de 3 à 8% ces dernières années en raison de la pollution de l'environnement.
Les travaux, qui se sont déroulés en présence de pédiatres, allergologues et professeurs d'universités nationales et françaises, ont mis en exergue l'effet de la pollution dans ses diverses formes quant à l'apparition de nouveaux allergènes chez l'enfant, en plus de la complexification des cas d'insuffisance respiratoire chez les plus jeunes. Lors de cette rencontre, l'accent a été mis sur les risques de la pollution atmosphérique avec la diffusion des gaz oxydés et déchets industriels, entre autres polluants, qui ont tendance à accentuer l'allergie chez l'homme et particulièrement chez l'enfant.
Par ailleurs, voilà quelques titres d'articles d' El Watan sur les conséquences médicales de la pollution : Une situation alarmante (17 avril 2005) L'asthme, une affection en augmentation( 23 janvier 2005) El Mohgoun, 21 tuberculeux en 2 mois (26 février 2007) L'asthme, une maladie qui tue( 21 juin 2005) Voilà ce qui se passe dans notre pays où il existe des lois que certains , par cupidité, contournent ou bafouent!!!
Enfin, dans l'article d'El Watan du 17 avril 2005,K.D précise que 20% de la population algérienne sont touchés par l 'allergie.

27 juin 2009

Mais où est donc L'Etat ?



Nous vous proposons de lire l'article de M.A Hirèche paru dans le Quotidien d'Oran en date du 25 juin 2009.En voici un extrait, c'est à dire le début et la fin de l 'article:

L'individualisme, l'égoïsme et l'opportunisme, qui caractérisent depuis quelques temps déjà notre société, marquent de plus en plus fort les relations fortement en recul, et déjà trop préoccupantes, qui lient les individus.....( voilà pour le début)

L'intérêt immédiat, la raison, le profit, le gain, la contre partie, le service… autant de termes qui constituent les véritables axes autour desquels tournent désormais, à une époque où le simple fait de dire bonjour à quelqu'un peut vous coûter très cher, tout comme le fait de demander service à quelqu'un peut vous traîner dans la boue.....
Lorsque la société s'en va parce que ses valeurs s'en vont sans même prendre le temps de faire leurs valises, on ne peut que regarder et espérer qu'un jour viendra où les choses iront autrement. Mais lorsque devant tant d'escroqueries, tant d'arnaques et tant d'activités illégales et illégitimes, le silence est total, on ne peut que s'étonner. Et, même lorsqu'on ne veut pas se poser de questions, même lorsqu'on ne veut pas en entendre, et même lorsqu'on ne veut pas aller plus loin, on ne peut s'empêcher de s'exclamer, comme du temps où l'on apprenait les conjonctions de coordination : « Ar … mais où est donc l'état ? » ( Et ceci pour la fin...)

26 juin 2009

Les zones humides en Algérie: Sauvons le lac Télamine

L'Algérie est riche en zones humides qui jouent un rôle important dans les processus vitaux, entretenant des cycles hydrologiques et accueillant poissons et oiseaux migrateurs. Pourtant, de nombreuses menaces pèsent sur elles. Tout comme les forêts tropicales, les zones humides sont détruites à un rythme sans précédent. Privées parfois de leur eau par des pompages excessifs ou par la construction irréfléchie de barrages, elles sont même complètement drainées au profit de l'agriculture.

En Algérie, il existe environ trente espèces de poissons d'eau douce, 784 espèces végétales aquatiques connues. Les zones humides siège d'une biodiversité sans pareille, groupée sur de petites étendues, n'échappent pas à une dynamique de destruction sans pareille qui remet en cause l'existence d'un nombre élevé d'espèces floristiques et faunistiques. L'impact le plus important est celui de la disparition de certaines plantes rares ou rarissimes.

Actuellement, on constate une réelle volonté de renverser cette tendance et l'Algérie en tant que Partie contractante à la Convention de Ramsar sur les zones humides se préoccupe de la sauvegarde et la gestion rationnelle de ces milieux, elle cherche à en connaître leurs aspects socio-économiques.

L'Autorité de la Convention de Ramsar en Algérie, la Direction Générale des Forêts, a classé 42 sites sur la Liste de la Convention de Ramsar des zones humides d'importance internationale, avec une superficie de plus de près de 3 millions d'hectares, soit 50% de la superficie totale estimée des zones humides en Algérie.

Le dernier recensement effectué en 2006, a dénombré 1451 zones humides en Algérie, dont 762 sont naturelles. Aujourd'hui, avec les nouvelles connaissances, le nombre de zones humides dépasse le millier si l'on inclut oueds, grottes, oasis, daya, et zones côtières. En Algérie, il reste encore à sensibiliser tous les utilisateurs de l'eau et des zones humides et aussi à réfléchir sur la gestion des écosystèmes aquatiques, car leur devenir à long terme dépend de leur gestion.

Toutes les zones humides ont des valeurs importantes ; toutes apportent des avantages qui se mesurent à la qualité des écosystèmes et dont les êtres humains dépendent.

Que nous apportent les zones humides ?

  • La maîtrise des crues
  • la recharge des eaux souterraines
  • la stabilisation du littoral et protection contre les tempêtes
  • la rétention et exportation des sédiments et nutriments
  • l'atténuation des changements climatiques
  • l'épuration de l'eau
  • réservoir de diversité biologique
  • produits des zones humides
  • loisirs et tourisme
  • valeur culturelle
Alors Sauvons le lac Télamine d'une décharge sauvage !!!

19 juin 2009

Home et Gdyel


L’université d’Es Sénia Oran a organisé la projection d’un film sur l’environnement dans l’amphithéâtre Talahit Bakhlouf du campus Taleb Mourad (Ex IGMO) ce mercredi 17 juin 2009 à 15heures 30.Ce film documentaire , présenté dans sa courte version (90 minutes) et qui a pour titre Home, est sorti le 5 juin 2009 à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement .Ecrit et réalisé par Yann Arthus Bertrand , Home , un documentaire sur l’état de la terre vue du ciel , montre la pression que l’Homme fait subir à l’environnement et les conséquences sur le changement climatique. S’intercalant dans le débat qui a suivi ce film à gros budget, une communication de Rachid Brahmi, Docteur d’Etat en Physique et enseignant à l’université d’Oran, a eu pour thème « Les impacts environnementaux de rejets particulaires et gazeux bitumineux ».Cette communication réalisée avec la collaboration de Rachid Ahmed Fouatih , médecin -Radiologue de formation a été illustrée par des photos prises par des associations environnementales et des titres de presse . Des photos qui ont pu montrer de manière frappante, la dégradation de plusieurs sites, dont la décharge sauvage tout près du lac Télamine, zone humide protégée par la convention internationale de Ramssar (Iran 1971). Rappelons qu’en plus de l’implantation de la centrale de bitume dans la zone urbaine de Gdyel, un site de six hectares, situé à deux kilomètres environ, au nord de Gdyel a subi une déforestation et les produits arrachés ont été acheminés vers le lac Télamine. Si le film Home réalisé par des professionnels a été captivant, les photos réalisées par de simples citoyens et présentées dans la communication de M.Brahmi ont été choquantes, dans la mesure où ce qui a été qualifié de massacre environnemental s'est déroulé à quelques encablures d’Oran, autour de la petite ville de Gdyel, dans une région agrotouristique où les forêts constituent le poumon de l ‘Oranie, toujours selon le conférencier. Preuve en est, l'essentiel du débat a concerné Gdyel. Rappelons aussi que Rachid Brahmi est président de l’association El Wouroud de Gdyel et membre de la coordination des associations de la protection de l’environnement(CAPE) d’Oran qui comprend un certain nombre d’associations encadrées par des universitaires et des experts en environnement .Quant à Rachid Ahmed Fouatih , il est vice président de la dite association.

13 juin 2009

Oran : Pour mieux urbaniser, plantons des arbres



Nous publions ci dessous un extrait de l 'entrevue d'une journaliste, Madame Josiane Le Bescond, avec un Algérien chercheur à la NASA ( El Watan du 12 juin 2009)

« Si l’urbanisation de la ville d’Oran s’accompagnait de plantations d’arbres adaptés, les effets sur le climat seraient moindres et l’extension de la ville pourrait encore atteindre 50% de sa superficie actuelle. » C’est la conclusion à laquelle aboutit une étude publiée en avril dernier dans le Journal of Applied Meteorology and Climatology (JAMC) par Lahouari Bounoua, chercheur en sciences biosphériques à la NASA, et Safia Abdelmounaine, chercheur au Centre national des techniques spatiales d’Arzew (CNTS).......
Question de Mme Le Bescond:Dans l’actualité oranaise, on parle beaucoup de la forêt de Gdyel qui fait l’objet d’un déboisement important pour l’implantation d’une usine à bitume. A terme, la croissance et la production des végétaux risquent d’être réduites en raison des effets toxiques de l’usine…
Réponse du chercheur: Je connais parfaitement la forêt urbaine de Gdyel et il me serait pénible de la voir disparaître pour un projet qui pourrait avoir trouvé une place non loin ailleurs. Là se pose la question d’intégration de la connaissance à la prise de décision. Il est certain que le développement industriel et la création d’emplois sont importants, mais la forêt a aussi un rôle vital qui n’est pas toujours bien apprécié. L’arbre représente une pompe à eau qui fonctionne à l’énergie solaire, il est un élément indispensable pour l’environnement et la biodiversité. Un développement durable devrait allier l’utile et l’agréable, là est le débat !
(El Watan http://www.elwatan.com/Oran-Pour-mieux-urbaniser-plantons#forum56849)

11 juin 2009

* El Khabar étale le scandale !!


كشفت قضية إنجاز مصنع ''السلام بيتيم'' للزفت بغابة فديل دون تصاريح قانونية أن والي ولاية وهران، أصدر العديد من قرارات إنجاز ''محطات للحياة'' استعملها المستفيدون منها لإنجاز مصانع في ظروف غامضة، استدعت تدخل رئاسة الجمهورية التي تحقّق في الموضوع.
أودعت محافظة الغابات لولاية وهران، يوم 6 جوان الجاري، دعوى قضائية ضد شركة بناء حديثة التأسيس، قامت يوم الخميس 21 ماي الماضي، بتحطيم 6 هكتارات من الأشجار التي تم غرسها سنة 2006، ولم يتم بعد استلام مشروع التشجير الذي أنجزته مؤسسة صافا الظهرة.
هذه الدعوى القضائية التي أودعت أمام كتابة الضبط لمكتب وكيل الجمهورية لدى محكمة فديل، المختصة إقليميا، تعتبر الثانية التي أودعتها محافظة الغابات ضد مستثمرين لم يحترموا القانون رقم 12/84 الصادر في جوان 1984 المتضمن النظام العام للغابات.
هذه الشركة التي تحمل اسم ''السلام للبناء'' استخرجت سجلها التجاري في 12 ماي 2009، أسسها مقاولون معروفون في قطاع البناء في ولايتي الشلف ووهران، استلمت أيضا بسرعة البرق ''قرارا'' وقعه والي ولاية وهران الطاهر سكران شخصيا، يقضي بالسماح لها بإنجاز ''قاعدة حياة'' على مساحة 6 هكتارات، وأسبوعين بعد ذلك شرعت جارفات وشاحنات شركة بناء أخرى تحمل علامة المجموعة التركية ''أنادالو'' في تحطيم أشجار الصنوبر في غابة رأس العين بقديل، ونقلها إلى المنطقة الرطبة المحمية بتيلامين جنوبي هذه البلدية لرميها. وقد تدخل حراس الغابات لمنع الجارفات من مباشرة عملية التحطيم، إلا أنهم طردوا من طرف مسؤولي هذه الشركة. وقامت في الأيام الأخيرة بحرقها لمحو آثارها. وذكر حراس الغابات أنهم في يوم الواقعة أخطروا فرقة الدرك الوطني بالحادثة، إلا أنها لم تتدخل؛ لأن رئيس بلدية فديل منح لشاحنات الشركة التركية تسريحا لرمي الأشجار المقتلعة في بحيرة تيلامين.
وفي نفس الوقت تتعاظم حركة المواطنين والجمعيات في مدينة فديل، التي عبرت عن معارضتها لتحطيم الغابة الواقعة في تراب هذه البلدية، والتي أحصت فيها مصالح محافظة الغابات العديد من مقالع الكلس والتراب والصخور التي تشتغل دون ''وثائق قانونية'' مما يعرض هذه الغابة إلى مخاطر كبيرة.
وإذا كان لمصنع الزفت، الذي ينجزه أحد أفراد عائلة شيخ الزاوية البلقايدية فضل، فإنه بلا شك يتمثل في كشف كل الاعتداءات التي تتعرض لها الثروة الغابية في ولاية وهران، وبتسهيل من مسؤولها الأول والي الولاية، الذي ''أبدع'' طريقة جديدة لتسهيل الاستيلاء على الأراضي التابعة لقطاع الغابات. كما كشفت هذه القضية أنه يمكن ''التحايل'' على كل القوانين والتنظيمات، وحتى الأكثر صرامة، مثل تلك التي تحمي الثروة الغابية الوطنية، دون أن تتحرك الهيئات المخولة قانونا بحمايتها، حيث أن محافظة الغابات لم تتحرك إلى حد اليوم، حتى للتحقيق في طريقة استفادة شركة ''السلام بيتيم'' من أكثر من 6 هكتارات من الغابة، وأنجزت المصنع، الذي اقترب من الدخول في مرحلة الإنتاج دون أية رخصة. وقد سعت ''الخبر'' مرارا لمقابلة محافظ الغابات لولاية وهران، لاستفساره في الموضوع، إلا أنه رفض الرد على طلباتنا.
وأكثر من ذلك لم تعارض محافظة الغابات ولا مديرية أملاك الدولة، في معاينتهما للموقع بتاريخ 28 سبتمبر 2008، إقامة ''قاعدة حياة'' لفائدة شركة ''السلام بيتيم''، بعدها بثلاثة أيام منحها الوالي القرار، أي في 30 سبتمبر 2008، وهذا قبل أن تبدي مختلف المصالح التقنية آراءها حول ملاءمة ''الغابة'' لإقامة المشروع.
ل حتى في الدراسة التقنية للمشروع
الأكثر غرابة في هذه القضية، هو أنه مباشرة بعد استلامها قرار الوالي بـ''إقامة قاعدة حياة'' قدمت ذات الشركة، دراسة تقنية اتضح أنها ''خاصة بمنطقة تقع في ولاية المدية''، كما هو مدوّن في الصفحة الثالثة للدراسة التي أعدها مكتب الدراسات معمور حناشي، وهو غير معروف إطلاقا في ولاية وهران والغرب الجزائري، كما تأكدت ''الخبر'' من ذلك. هذه الدراسة تحتوي تناقضات كبيرة، منها أن ''مصنع الزفت'' وليس قاعدة الحياة، يقع على بعد 7 كيلومترات شمالي مدينة فديل. وعلى هذه المسافة يوجد البحر في الواقع، حيث أن موقعه الحقيقي هو في التجزئة رقم 6 من غابة رأس العين، التي تعتبر ملكا للغابات. ولا تبعد عن النسيج العمراني لمدينة فديل بأكثر من 300 متر. وتقع على الطريق الولائي رقم 27 وليس 48 كما جاء في الدراسة. وتحمل هذه الأخيرة، كل المواصفات والمعلومات التقنية التي تدل على أنها أعدت لمصنع لا يقع في ولاية وهران، نظرا لأسماء المواقع التي جاءت فيها، والتي لا توجد إطلاقا في فديل، فجاء فيها مثلا أن الغابة تمثل 10 في المائة من المنطقة، وأنها محاطة بمستثمرات فلاحية تحتوي أشجارا مثمرة: تفاح، تين، خوخ، وتقع بقربها مدرسة ابتدائية، وهي معطيات غير متوفرة إطلاقا في المنطقة.
ومع ذلك استلمت بلدية فديل هذه الدراسة، واعتمدتها كمرجع رسمي، عندما شرعت في تسوية وضعية المصنع الذي تم بناؤه دون احترام الإجراءات القانونية، إلا أن سكان فديل يصرون على رفض المشروع.
وإذا كان الرئيس عبد العزيز بوتفليقة قد وبخ والي ولاية وهران، عندما زار منطقة معارض السيارات في الطريق المؤدي إلى مطار السانيا، وشاهد كل الجزائريين الرئيس يطالب وزير الداخلية أن يفتح تحقيقا في منح قطع أراض لشركات أجنبية في تلك المنطقة، فإن ولاية وهران صارت تمنح أراضي بقرارات مؤقتة لإقامة '' قواعد حياة '' تتحول إلى مصانع دون احترام الإجراءات، مثلما حصل مع الشركة التركية ''آنادولو''، التي استفادت من 6 هكتارات و 66 آر في منطقة تابعة لقطاع الغابات، في بلدية حاسي بن عقبة. وتم ذلك دون أن تخرج لجنة مؤهلة لاختيار الأرضية، إلا أن هذه الشركة التركية لم تقم قاعدة حياة، وإنما مصنعا للخرسانة، يمكن مشاهدته على الطريق الوطني المؤدي إلى أرزيو.
مع العلم أن شاحنات هذه الشركة التركية هي التي اشتغلت يوم 21 ماي 2009 في عملية اقتلاع أشجار غابة فديل، وقد سلم حراس الغابات ترقيمات تلك الشاحنات لفرقة الدرك الوطني لمدينة فديل في نفس اليوم. وتبين فيما بعد أن أحد مؤسسي شركة ''السلام للبناء'' يوجد اسمه أيضا في وثائق تأسيس شركة ''أنادولو'' التركية، التي ستظهر في موقع غابي آخر في وهران وبنفس الأسلوب، حيث أن غابة فديل وحدها التي تتعرض للخروقات من طرف المستثمرين الجزائريين والأجانب. فسكان منطقة العنصر بالشريط الساحلي الغربي للولاية، لم يتوقفوا عن التنبيه للمخاطر التي تحدق بهم، جراء عوامل التعرية التي أصابت الجهة الشمالية لغابة المسيلة، جراء غبار وتفجيرات المحاجر التي تستغلها شركة تركية. وهذا بالرغم من صدور قرارات عن مختلف الهيئات الرسمية، التي تلح على ضرورة توقف هذه المحاجر، إلا أن ولاية وهران لم تتدخل لحماية الثروة الطبيعية للمنطقة.وهران: ل. بوربيع

10 juin 2009

DIVAGATIONS



Amis du bien, sachez que nous sommes réunis par le verbe, dans cette rue circulaire qui nous ramène à chaque fois à la place de la source dans la forêt de Gdyel et pour une marche dont nous ne connaissons pas l’itinéraire. Cette histoire a quelque chose de la nuit ; elle est obscure et pourtant riche en images ; elle doit déboucher sur une lumière .Lorsque nous arriverons à l’aube, nous serons délivrés par une éclatante lumière ; nous aurons vieilli d’une nuit, longue et pesante, un demi siècle et quelques feuilles d’arbres éparpillées dans la place de la source. Cette histoire ressemble à un désert. Il va falloir marcher pieds nus sur le sable brûlant, marcher et voir, pour croire à l’oasis qui se dessine à l’horizon et qui ne cessa d’avancer vers le ciel. Marcher et ne pas se retourner pour ne pas être emporté par le vertige .Nos pas inventent le chemin au fur et à mesure que nous avançons .Faisons confiance à nos pieds qui nous mèneront aussi loin que nos esprits croiront à notre histoire. Vous savez à présent que ni le doute, ni l’intimidation des vents ne seront du voyage, mais une foi immense.(Arrangement d’un texte de T.Ben Jelloun)

8 juin 2009

* Rétrospective d’un massacre environnemental : le triangle des Bermudes ?

Si nous voulons faire une rétrospective des atteintes à l’environnement, dans la région de Gdyel, nous pouvons noter :

1 L’implantation illégale, au nord de Gdyel, en allant vers Kristel, d’une centrale de bitume à chaud, dans la forêt urbaine de Ras El Ain, tout près de trois sources d’eau potable, tout près de deux puits et près du château d’eau qui alimentent la ville. Aujourd’hui, par des entourloupettes, on cherche à régulariser un fait accompli.
2 A un kilomètre au nord de la centrale de bitume, La féroce déforestation de six (6) hectares d’un périmètre récemment reboisé, cadastré et faisant partie du Domaine Forestier National (DFN).
3 A l’est de Gdyel, dans le périmètre urbain, l’extension d’une briqueterie provoquant la dégradation spectaculaire de la forêt urbaine qui a subi un carottage rudimentaire, profond et systématique. Tout près de cette briqueterie, le cimetière est flanqué d’une décharge publique.
4 Et vers le sud de Gdyel, aux environs du lac Telamine,une zone humide, ils ont acheminé les arbres et les végétaux arrachés du DFN, en passant par une route interdite aux poids lourds.
Ainsi Gdyel et sa région à vocation agro-touristique, se trouvent coincées dans ce que nous pouvons assimiler à un triangle des Bermudes qui avalerait, non pas des navires, mais toute végétation et toute vie .C’est, en fait, le fatal triangle de la pollution !

5 juin 2009

Le rire de l’Arbre


Imaginez un petit bois dans une forêt .Juste à la sortie de Gdyel, en allant vers Kristel. Là où il y a trois sources d’eau, deux puits et une fontaine. Un petit bois. Calme. Vert. Ensuite imaginez un Arbre. Pas n’importe lequel ; mais un Arbre centenaire qui a vu toutes sortes d’intempéries. Regardez cet Arbre qui vous regarde et écoutez le vent du matin.
L’Arbre a saigné et, parait-il a parlé. Il résiste quand on vient l’abattre. Au premier coup de hache, certains parlent de bulldozer, le sang a giclé, et les voix du fond de la terre, se sont élevées. L’homme chargé de la besogne s’est trouvé mal. De son délire naquit la rumeur. La foule se déplaça de partout pour honorer l’Arbre, toucher son sang et écouter sa parole. Il aurait dit beaucoup de choses. Les femmes y déposèrent des bougies, car tout près il y a Sidi Senoussi. Les hommes suivaient et collaient l’oreille contre l’écorce. Les enfants s’amusaient. Ils riaient. Pour eux, il n’y avait pas de mystère : « Un Arbre, ça ne parle pas ! »
En quelques jours, l’Arbre devint un lieu de pèlerinage, un saint. On venait écouter ce que la mémoire collective n’osait pas dire. L’imaginaire populaire, harassé par la vie moderne dans la ville, se déchaina autour de l’évènement. Le fait devint une histoire merveilleuse que chacun racontait .Cela prit des proportions inquiétantes. Les pompiers accoururent pour disperser la foule qui gênait la circulation. L’architecte qui a construit le bâtiment face à l’Arbre est devenu fou. L’Arbre fut sauvé .Le mythe a disparu.
Adaptation de deux textes de Tahar Ben Jelloun (Les amandiers sont morts de leurs blessures. Edition Voix. Maspero.1983)

3 juin 2009

L'inqualifiable: Déforestation du site végétal de Gdyel


Les plantes jouent un rôle important dans la lutte contre le réchauffement climatique, car on sait qu’elles absorbent des milliards de tonnes de CO2, le plus souvent d'origine anthropique….
Par ailleurs ,Voilà trois articles (parmi 94) de la loi N° 84-12 du 23 Juin 1984 portant Régime Général des Forêts modifiée et complétée par la Loi la Loi N° 91-20 du 02 décembre 1991 .
Article 13 : Sont versées dans le domaine forestier national: Les Forêts, Les Terres à vocation forestière appartenant à l'état, aux Collectivités Locales, Établissements et Organismes Publics.

Article 14 :Le domaine forestier national est Inaliénable, Imprescriptible et Insaisissable.

Article 28 :Aucun four à chaux ou à plâtre, aucune briqueterie ou tuilerie, aucun four de fabrication de matériaux de construction ou autre unité quelconque dont l'activité peut être une source d'incendie ne peuvent être établis à l'intérieur et à moins d'un (01) Km du domaine national forestier sans autorisation du Ministère chargé des forêts conformément à la réglementation en vigueur.
Terminons enfin , par une citation :

« L'homme, par son égoïsme trop peu clairvoyant pour ses propres intérêts, par son penchant à jouir de tout ce qui est à sa disposition, en un mot, par son insouciance pour l'avenir et pour ses semblables, semble travailler à l'anéantissement des moyens de conservation et à la destruction même de sa propre espèce... »Lamarck - 1820

1 juin 2009

Vox populi. Le Soir d'algérie du lundi 1 juin 2009


Gdyel :La nature en danger
Je tiens à vous signaler que notre ville, Gdyel, est l’objet d’agressions graves. A savoir : La construction d’une usine à bitume à l’intérieur d’un site qui se trouve être le noyau central sur lequel s’est bâtie la ville de Gdyel. Ce site est composé d’une forêt intégrée dans le périmètre immédiat de la ville à l’intérieur de laquelle existe une source d’eau naturelle qui alimente tout Gdyel en eau potable.
Comment peut-on changer la vocation d’un terrain et installer une usine à bitume dans l’indifférence (ou) la complicité de l’APC de Gdyel ? Devant les protestations du mouvement associatif local et d’Oran, une étude d’impact a été lancée depuis le 5 mai 2009. Sur quelle base juridique l’a-t-elle été ? Une deuxième déforestation a débuté le 21 du mois courant et est en cours sur une superficie d’environ 6 hectares de maquis et d’arbres qui ont été plantés lors du dernier reboisement, et ce, à une distance d’un kilomètre en amont du premier site. Le même procédé est utilisé, c'est-à-dire arrêté du wali pour une base de vie. Géographiquement, ces deux sites se trouvent sur la route menant de Gdyel à Kristel (site balnéaire et port de pêche) ! J’ajouterai juste un détail qui s’inscrit dans la défense de notre patrimoine, dans cette commune de Gdyel, existent quelques petits troupeaux de chèvres de race espagnole qui disparaîtraient dans le maquis environnant. Le troisième cas se trouve être la briqueterie déjà existante dans des conditions similaires et qui est en cours d’extension dans le flou le plus total. Cette dernière était censée ne pas être polluante ; il suffit pourtant de se trouver sur l’autoroute Oran- Arzew pour constater de visu les fumées qu’elle dégage en plein jour, quant au milieu de la nuit, ce sont à des doses maximales de fumée que les riverains sont exposés. D’où ces questions : Qui peut se permettre de piétiner les lois en vigueur en ce qui concerne : La protection du domaine forestier. L’environnement Le permis de construire ? En conclusion, il aurait été plus judicieux d’orienter ces potentiels investisseurs vers des zones d’activité prévues à cet effet et non loin de la localité de Gdyel sans pour autant détruire notre patrimoine forestier.
M. A.